À Dunkerque, les trois cuves du terminal méthanier enfin coiffées

 

Le plus gros chantier industriel de France après Flamanville a connu cet été une phase spectaculaire avec l’installation des dômes métalliques sur les trois cuves du terminal méthanier.

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Vue du terminal méthanier

Le 22 août dernier, le troisième dôme du terminal méthanier prenait sa place définitive, coiffant la cuve et dominant le port ouest du Grand port maritime de Dunkerque (GPMD). Depuis, le béton a repris sa place, avec les premiers bétonnages de la première cuve.

Le levage du dôme métallique est une opération ultrasensible, consistant à élever à 35 m de hauteur un ensemble métallique de 29 pétales pesant 700 tonnes pour 90 m de diamètre. Une pression d'air faible de 18 millibars suffit sur une telle surface. Les trois levées réalisées cet été ont été menées avec succès par le groupement d'Entrepose et Bouygues TP sous la houlette de Dunkerque LNG, le maître d'ouvrage détenu essentiellement par EDF.

Livraison fin 2015

Ces trois réservoirs de béton sont construits pour stocker et regazéifier le gaz, liquéfié à - 160 °C, et importé par bateau sur le port de Dunkerque.

La construction de l’ensemble avance à bon rythme et Dunkerque LNG vient de confirmer sa livraison prévue fin 2015. L'opération la plus spectaculaire qui vient de s'achever n'est que la partie visible de l'iceberg industriel qui permettra de recevoir, stocker et distribuer plus de 13 milliards de m 3 de GNL. Le terminal seul nécessite un investissement supérieur à 1 milliard d’euros et mobilise plus de 1000 emplois sur le site. Le Grand port maritime de Dunkerque a de son côté investi 150 millions d’euros dans la création d'une darse et d'une plate-forme de 50 hectares, en partie gagnée sur l'avant-port ouest.

Achèvement des cuves

Alors que l’enveloppe des cuves est en cours d’achèvement avec le bétonnage, il faut attaquer l'intérieur des réservoirs : d'abord une couche de 80 cm de perlite puis la coque d'acier de 28 mm qui sera en contact avec le gaz naturel liquide (GNL).

Un autre chantier avance. Celui du tunnel permettant d'amener l'eau chauffée par la centrale de Gravelines jusqu'au terminal pour regazéifier le GNL. Le tunnelier baptisé « Joséphine la Peule » est descendu le 26 août au fond du puits de 16 m de diamètre. L'opération menée par Bessac, Razel, Bec et Soletanche aura duré près de 6 heures, dont 30 minutes seulement pour la descente du tunnelier de 98 tonnes à 50 m de profondeur. À ce jour, 15 mètres de tunnel ont été posés.

A lire aussi, dans le Moniteur du 20 septembre, un dossier sur les chantiers portuaires de Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque

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