En juin 2018, Fayat avait proposé un avenant au contrat de construction du pont Simone-Veil portant sur un surcoût de 18 millions d’euros et 21 mois de délai supplémentaire pour un marché initial de 70 millions d’euros. Une demande de Razel-Bec intervenue au début des travaux concernant le nécessaire renforcement des batardeaux envisagés pour la réalisation des piles du pont à sec par des enrochements et des gabions.
Conclu six mois après avec la Métropole, l'accord stipulait que Razel-Bec poursuivrait les travaux en cours, la trémie rive gauche — aujourd’hui en service — et la travée couverte rive droite ; Baudin-Châteauneuf achèverait de son côté les travaux de fabrication et de mise en place de la charpente métallique supportant le tablier du pont.
L’accord prévoyait le paiement de 22,78 millions d’euros HT pour la poursuite des travaux de Razel-Bec sur les rives, 16 millions d’euros pour la charpente de Baudin-Châteauneuf, 890 000 euros HT pour les coûts de stockage de cette charpente générés par le retard des travaux, 1,15 million d’euros pour le rachat de l’estacade temporaire à Razel-Bec — que la métropole prévoyait de revendre à l’entreprise qui prendrait le relais —, 77028 euros pour les études et 307 374 euros pour les assurances. Soit un surcoût total pour la collectivité d’environ 1 million d’euros.
Homologation
Oui mais voilà, courant juillet 2019, le tribunal administratif refuse cette homologation. « Aux yeux de la juridiction, l’accord est « déséquilibré », les concessions faites par la collectivité, et donc par le contribuable local, étant beaucoup trop importantes. Elle n’hésite pas à les qualifier de « libéralités ».
Saisie par la Métropole, la cour administrative d’appel de Bordeaux a décidé d’annuler le jugement du tribunal administratif du 15 juillet 2019 et d’homologuer l’avenant transactionnel signé le 5 mars 2019 entre Bordeaux Métropole et le groupement d’entrepreneurs en charge des travaux de construction du pont Simone-Veil.
Le redémarrage des travaux est programmé au printemps 2020.
Razel-Bec terminera bien les ouvrages sur les deux rives de la Garonne, Baudin Chateauneuf terminera la réalisation de la charpente métallique de l’ouvrage ; quant à Bordeaux Métropole elle pourra librement repasser un marché public pour finir le pont dont la mise en service est prévue pour début 2024.