Il fallait un schéma directeur à l’agglomération de Calais pour relancer son développement. C’est chose faite depuis 2010 ainsi que l’attribution de l’étude à l’agence d’architectes-urbanistes Arc.Ame dirigée par Laurent Pezin et une femme du pays, Carole Vilet. Les architectes posent un diagnostic sévère, révélant les fractures urbaines gigantesques, la déconnexion entre la ville et son front de mer (port compris), d’importantes zones enclavées et un manque d’attractivité commerciale et touristique du centre-ville.
Retourner Calais vers la mer
Fidèles à leur méthode d’un urbanisme opérationnel ancré dans une vision à long terme, ils proposent à la ville et l’agglomération 36 séries d’actions sur douze secteurs d’intervention. Le calendrier et des éléments de budget sont posés et la discussion politique sur les priorités a permis de dégager six actions à réaliser à court terme. « La Ville a maintenant, dès qu’elle intervient sur l’espace public, une vue générale de la ville à 20 ans », se félicite Carole Vilet. La stratégie urbaine est simple : retourner Calais vers la mer, identifier les lieux de rupture (friches ferroviaires, zones peu denses, quartiers enclavés…) et les transformer en rubans de cohésions entre les pôles d’attractivité. La priorité a été donnée à la rénovation de Calais centre avec son navire amiral, la place d’Armes (en cours de travaux), conçue par les architectes Richez et Associés. La rue Royale, artère historique et commerçante, est aussi en cours de requalification.
Au-delà du cœur de ville, l’effet le plus visible du schéma de développement a été le repositionnement du projet de palais des congrès en front de mer, sur la zone de l’actuel camping. Sur une esquisse d’Arc.Ame, la ville travaille à réaménager cette zone à fort potentiel touristique, patrimonial et économique. Arc.Ame préconise ici un grand concours d’architecte pour ce qui pourrait devenir la nouvelle image de la ville.
