A travers les Alpes Dans le canton d’Uri, le tronçon à ciel ouvert parcourant la vallée de la Reuss traverse des zones agglomérées, des routes, des cours d’eau et des surfaces agricoles. Pour cette raison les mesures de protection contre le bruit, la poussière et les crues ainsi que la protection de la nature ont constitué des défis aussi importants que la réalisation technique de la nouvelle ligne ferroviaire.
Tunnelier record La vitesse moyenne de creusement du tunnel a oscillé entre 10 et 14 mètres par jour selon les tronçons. Le 18 juillet 2009, l'un des deux tunnelier a réussi à forer 56 mètres de tunnel. Un record. L’avancement des tubes principaux a été réalisé à 80% au moyen de tunneliers et 20% par abattage traditionnel à l’explosif. Au total, 28,2 millions de tonnes de matériaux d’excavation ont été transportés hors du tunnel.
Jonction La première jonction au Saint-Gothard a eu lieu le 15 octobre 2010 à 14h17 dans le tube Est, à une distance d’environ 30 km du portail Sud et de 27 km du portail Nord. Le percement a été réalisé avec une précision extrême: l’écart horizontal se chiffrait à 8 cm et celui vertical à 1 cm seulement.
Avec sa couverture de roche de jusqu’à 2300 mètres, le tunnel de base du Saint-Gothard est le tunnel ferroviaire le plus profond jamais construit Comme l’importante couverture de roche et les fortes tensions menaçaient de déformer le tunnel, il a fallu mettre en place une consolidation spéciale de l’excavation. A l’aide de cintres flexibles en acier qui s’emboîtent en cas de poussée du terrain, les ingénieurs ont développé un concept novateur, jusqu’ici inédit, empêchant que ne se déforme l’ouvrage déjà réalisé.
Installation de la technique ferroviaire La technique ferroviaire (voie, ligne de contact, alimentation en courant ferroviaire et normal, installations radio et télécommunication, systèmes de sécurité, d’automation et de commande) a été montée au sein du tunnel de 2010 à 2015, une fois les travaux de gros œuvre terminés. De nombreuses installations provisoires telles que l’aération et le refroidissement de l’ouvrage, l’alimentation en courant de chantier, l’éclairage et la communication de construction étaient également nécessaires pour le montage des installations de technique ferroviaire.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.