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Disparition d’Andrault après Parat

L’architecte Michel Andrault est décédé le 5 avril 2020, six mois après son ancien associé Pierre Parat. Le duo lègue à Paris le Palais omnisports de Bercy, la tour Totem ou encore le centre universitaire Pierre-Mendès-France.

« Avec Michel Andrault disparaît une figure majeure de l’architecture française », estime Franck Riester, ministre de la Culture, dans un communiqué daté du 17 avril. Il avait été lauréat du Grand prix national de l’architecture en 1985 avec Pierre Parat, décédé en 2019, qui fût son associé pendant presque quatre décennies.

Né en 1926, Michel Andrault a été formé à l’école nationale des Beaux-Arts de Paris, section architecture, dont il sort diplômé en 1955. En 1957, il fonde avec Pierre Parat, né en 1928, l’agence ANPAR. Ils remportent cette année-là le concours international pour le Santuario della Madonna delle Lacrime à Syracuse (Italie), dont la structure conique et nervurée en béton armé a été inaugurée le 6 novembre 1994 par le pape Jean-Paul II.

Système constructif

Dans son ouvrage « L’architecture moderne en France (1967-1999) », paru en l’an 2000 aux Editions Picard, Gérard Monnier retient dans la biographie d’Andrault et Parat leur « recherche d’un système constructif [qui] les conduit à la mise au point d’un habitat aux cellules superposées en pyramide ». Cette recherche est notamment appliquée à Epernay en 1969 et à Villepinte en 1970.

Les deux associés élaborent plusieurs projets dans lesquels des volumes vitrés sont greffés sur des plots en béton. C’est le cas, à Paris, du centre universitaire Pierre-Mendès-France, bâti rue de Tolbiac (XIIIe) en 1973, et de la tour Totem, érigée sur le front de Seine (XVe) en 1978. Pour le Palais omnisport de Paris-Bercy (XIIe), achevé en 1984, Gérard Monnier écrit que les architectes « combinent de façon technique la construction en béton armé et la construction en acier, dans un édifice de 55 000 m², où la flexibilité effective est poussée afin de s’adapter à des spectacles de nature diverse ».

Peinture et sculpture

Michel Andrault et Pierre Parat ont aussi œuvré en lisière de Paris, dans le quartier d’affaires de La Défense. En 1988, ils sont chargés de la réhabilitation du CNIT. Puis, ils livrent les tours Séquoia (1990), Kupka (1992) et de la Société Générale (1995). L’année 1995 marque la fin de leur association.

En parallèle de leur métier d’architecte, Michel Andrault sculpte et Pierre Parat peint. « Ils développent une approche plasticienne de l’espace et n’hésitent pas à faire intervenir des artistes dans leurs projets tels Singer à Evry ou au parc de Bercy, Philolaos à Epernay ou Bernard et Yvette Alleaume à Saint-Laurent-du-Var », souligne le ministre de la Culture.

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