Au nord de Toulouse, proches de l’aéroport, les ZAC Andromède et Monges-Croix-du-Sud sont nées du programme Constellation, associé au lancement tout proche de l’A380. De l’autre côté de la rocade qui sépare les deux ZAC se dresse le hall de construction d’Airbus. A peine entrée dans le champ de compétence du Grand Toulouse en 2002, la maîtrise d’ouvrage de ces deux ZAC a été confiée à la SEM Constellation. Son directeur, Alain Garès, explique : « Le cahier des charges est d’allier qualité architecturale et environnementale, mais aussi qualité d’usage des logements, mixité d’occupation, tout en privilégiant les modes des déplacements doux. Bref, des quartiers jardins ». Pour Andromède, les 210 ha doivent accueillir d’ici à quelques années 3 800 logements, dont 20 % de logements sociaux, 140 000 m2 de bureaux, des centres commerciaux et des équipements publics, le tout autour d’un parc urbain de 70 ha. La ligne de tramway qui s’y construit donne à la ZAC naissante un faux air de Far West.
« La crise de l’immobilier a certes ralenti le rythme de nos opérations, témoigne Bernard Keller, maire de Blagnac. Mais nous sommes confiants. Le moteur de l’aéronautique n’est pas grippé, et poursuit sa progression de 5 % par an. Les acquisitions de logements sont parfois différées, mais le lycée est là, et la crèche est en construction. »
Les clients sont là malgré la crise
Joseph Carles, président de la SEM Constellation, précise : « Il y a un déficit net de logements sur l’aire urbaine, notamment en première couronne. Les ZAC Andromède et Monges-Croix-du-Sud vont permettre de compléter l’offre d’accession et de location. La crise intervient surtout sur le format des opérations. La demande porte désormais sur des logements plus petits, adaptés aux budgets des familles. » Urbis, Icade, Patrimoine, Bouygues, Nexity et Pragma, entre autres, y développent leurs projets de logements et de bureaux. Pour Monges, la première tranche d’aménagement est terminée. Et comme le souligne, encore confiant, le P-DG d’Urbis Philippe Poileux, également président régional de la FPC, « pour 2009, les clients sont là ».