Vinci Construction France a inauguré, à Bruyères-sur-Oise (Val-d’Oise), la plate-forme de valorisation des terres et sédiments pollués d’Extract Ecoterres, filiale qu’elle détient avec Ecoterres France (groupe Deme). D’une superficie de 3 ha, desservi par la route et le fleuve grâce à un quai de 200 m de long, le site, selon le groupe de BTP, «se place en tête des cinq plus grandes structures de regroupement, de tri, de traitement et de valorisation des terres et sédiments pollués en Ile-de-France». Exploité depuis le printemps dernier, il emploie douze salariés, vingt à terme. Sa construction a représenté un investissement de 3,1 millions d’euros HT.
Quatre procédés de traitement
S’appuyant sur les vingt ans d’expertise d’Extract Ecoterres, présentée comme le leader français du traitement de sédiments, la plate-forme de Bruyères-sur-Oise traite différents produits: terres polluées, sédiments, boues de forage, sables de voirie, etc. et une grande variété de pollutions: mercure, hydrocarbure, cadmium, etc. grâce à la mise en œuvre de quatre procédés techniques: ressuyage dynamique, lavage physico-chimique, bioremédiation et tri mécanique par criblage. Elle permet de valoriser jusqu’à 80% des volumes traités, soit 230 000 t de matériaux par an. Objectif visé: 300 000 t en 2017.
Un objectif réaliste au vu du potentiel d’activité que vont générer les chantiers du Grand Paris, à commencer par celui du Grand Paris Express avec ses 40 millions de tonnes de déblais à évacuer dont un tiers de terres polluées nécessitant un traitement. Vinci Construction France mise aussi sur les 650 sites franciliens pollués, dont plus des deux tiers le sont par plusieurs types de pollutions. «Près de 2000 ha de projets en cours en Ile-de-France voient leur déroulement ralenti ou arrêté en raison des contraintes liées à la dépollution des sols», indique Vinci Construction France avant d’ajouter: «La dépollution des sols permet de reconquérir du foncier et de limiter l’étalement urbain en rendant disponibles d’anciennes friches industrielles et en valorisant les terres excavées». Pour le major du BTP, la plate-forme de Bruyères-sur-Oise «est taillée pour relever le défi stratégique du Grand Paris».