Environ 800 000 poids lourds doivent s'enregistrer avant cette date auprès d'Ecomouv', la société mandatée par l'État pour la mise en place du système d’écotaxe, sa gestion et sa collecte. Mais le faible nombre de poids lourds inscrits depuis le 19 juillet fait craindre un report de la taxe du fait d’un engorgement prévisible des services du prestataire. «Nous ne mettrons pas en place un dispositif qui n'est pas sécurisé», a assuré Frédéric Cuvillier, tout en ajoutant que «pour l'heure, la date c'est le 1er octobre». Le ministère décidera la semaine prochaine si les conditions techniques sont réunies pour lancer l'écotaxe, indique l’AFP. «J'attends une réponse de la part de la société Ecomouv' (la société chargée de collecter l'écotaxe auprès des entreprises de transport) qu'elle me dise clairement où on en est sur l'enregistrement". L'enregistrement procure aux transporteurs un boîtier qui permettra de suivre les mouvements des poids lourds et de payer l'écotaxe, grâce aux portiques mis en place sur le réseau national par Ecomouv'.
Repoussée à janvier 2014
Michel Cornil, le vice-président d'Ecomouv', a assuré la semaine dernière à l'AFP qu' «aujourd'hui, on a aucun élément qui remette en cause la date du 1er octobre sur un plan technique». Ecomouv' a pour le moment enregistré moins de 20 000 camions, a-t-il indiqué. "On s'attend à un afflux de demandes dans le courant du mois de septembre, voire à une concentration dans les deux dernières semaines", a reconnu Michel Cornil. Pour faire face, Ecomouv' a prévu de doubler ses équipes, à 300 personnes afin de traiter quelque 20 000 dossiers par jour. Pourtant, selon nos confrères du Figaro, lors d'une réunion prévue le 30 août, les dirigeants d'Ecomouv devaient proposer au ministre un report de la mise en œuvre du système à janvier 2014, afin de laisser aux professionnels du transport le temps de «s'enregistrer» et de s'équiper de boîtiers de géolocalisation. En attendant, ce sont autant de recettes (800 millions d’euros pour l’Etat en année pleine) qui ne viendront pas abonder les caisses de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France.