Nouveau symbole du renouveau de Valenciennes, ancienne cité minière ravagée par la crise de la sidérurgie qui a su relever la tête, le tramway de l'agglomération a été inauguré vendredi en présence de l'ancien maire et ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo.
"Chaque fois que nous accueillons un tramway à Valenciennes, cela a été le début d'une période d'expansion", s'est félicité Dominique Riquet, le maire de la ville au terme du premier trajet du tramway, lors d'un discours prononcé dans l'atelier Saint-Waast où son stationnées les rames, devant une foule d'invités, d'élus et de responsables du projet.
Tout au long des 19 stations de la première ligne conçue par le groupement GIVAL (voir encadré), des habitants ont salué le passage du tramway plein d'invités et d'élus et profité de quelques arrêts pour acclamer Jean-Louis Borloo, présent dans la cabine de pilotage tout au long du trajet. "Ce tramway, c'est l'outil par excellence de la cohésion sociale", a-t-il indiqué en reprenant son thème favori.
D'une longueur de 9,5 km, la première ligne traverse cinq communes et devrait desservir plus de 50.000 des 350.000 habitants de l'agglomération.
Une deuxième phase de travaux, qui devrait coûter 69 millions d'euros, a déjà débuté pour prolonger la ligne de 8,5 km jusqu'au centre-ville de Denain.
Quarante ans après la disparition du précédent tramway, le nouveau sera exploité commercialement à partir du 3 juillet, après un "week-end découverte" gratuit et à l'issue de deux semaines d'utilisation "à blanc", sans voyageurs.
Les travaux, entamés en 2003, qui ont coûté 269 millions d'euros, ont entraîné une rénovation urbaine du centre de Valenciennes, nouvelle étape de la mutation économique et sociale d'une ville autrefois marquée par une image misérabiliste.