L’usine de méthanisation Amétyst traite la totalité des ordures ménagères produites par l’agglomération de Montpellier. Un incendie en septembre 2010 dans le hall de déshydratation avait imposé un fonctionnement au ralenti pendant dix-huit mois. La reconstruction a été achevée fin mars, ce qui permet de réalimenter normalement les huit digesteurs. La production électrique devrait bientôt retrouver sa capacité nominale, avec mise en route du 2 puis du 3 moteur de cogénération. L’échéance est fin 2012 pour la production de compost. L’usine Amétyst va-t-elle trouver son régime de croisière ? Mise en service en 2008 mais toujours pas réceptionnée officiellement par l’agglomération, cette unité de méthanisation (capacité : 200 000 tonnes/an) a accumulé les déboires : odeurs nauséabondes, mouches, bilan matière médiocre, incendie accidentel… Sans parler d’un rapport cinglant de la Cour des comptes.
Campagnes de travaux
Deux campagnes de travaux ont été menées pour limiter les odeurs, accroître la capacité de traitement de l’air et améliorer le processus d’affinage du compost. Paradoxalement, le fonctionnement en mode dégradé exigé par la mise hors service de l’atelier de déshydratation aura permis à l’exploitant, Novergie, d’améliorer son savoir-faire.
« Nous avons dû maintenir la vie dans les digesteurs avec très peu de matière organique, explique Guillaume Ribour, directeur du site. Cela nous a obligés à beaucoup travailler, notamment sur la préparation en amont. Nous maîtrisons aujourd’hui le processus de digestion. » La montée en puissance de la production électrique sera un premier indicateur de performance, la qualité du compost produit un autre. Réponse d’ici à la fin 2012.