En 2002 était lancé à Toulouse le plus important grand projet de ville (GPV) au niveau national. Trois quartiers, Mirail-Reynerie, Mirail-Bellefontaine et Bagatelle-La Faourette, étaient concernés, auxquels s’est ajouté après la catastrophe d’AZF le quartier d’Empalot, représentant plus de 40 000 habitants. Le projet, validé par trois conventions signées avec l’Anru, prévoit la démolition de plus de 2 100 logements et 2 600 constructions nouvelles sur ou hors sites, pour 611 millions d’euros d’investissement, dont environ 143 millions de financement Anru.
Avec 1 200 démolitions et moins de 500 logements reconstruits ou en cours, le GPV présente un niveau d’avancement très relatif, qu’explique l’ampleur des travaux, la multiplicité des maîtres d’ouvrage et partenaires (bailleurs sociaux, ville, département, Etat) et l’hétérogénéité des territoires. « Une réorientation s’impose, explique Claude Touchefeu, adjointe au maire chargée de la politique de la ville. Nous devons d’abord résoudre le décalage entre le rythme des reconstructions et celui des démolitions, qu’il faut freiner. Surtout, il faut remettre les habitants au cœur du projet en intégrant mieux la problématique sociale. Par ailleurs, une nouvelle méthodologie s’impose dans un souci d’efficacité. » A côté de la création d’une mission GPV, des ateliers urbains sont mis en œuvre dans chaque quartier, et une consultation pour une maîtrise d’œuvre urbaine sur le quartier d’Empalot sera lancée début 2009.