Une ligne à grande vitesse jusqu'à Nice

Réseau Ferré de France (RFF) a opté pour la poursuite du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Provence-Alpes-Côte d'Azur jusqu'à Nice. Le ministre des Transports Dominique Perben et le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi se sont félicités de cette décision.

Cette décision porte sur l'opportunité de faire cette LGV, qui doit mettre Nice à moins de 4 heures de Paris à l'horizon 2020, pas sur son tracé. Mais elle intervient à la suite d'un débat public lors duquel "la solution de la LGV des métropoles du sud" a été privilégiée par les grandes collectivités territoriales de la région, ont rappelé les ministères et RFF dans deux communiqués.

"La LGV PACA constitue un formidable projet d'aménagement du territoire permettant à la fois aux départements de la région PACA de se rapprocher de Paris et des pays du nord de l'Europe et de s'insérer dans un véritable arc méditerranéen depuis l'Espagne jusqu'à l'Italie", selon le communiqué des ministères.

Les deux ministres ont estimé qu'"une étape décisive a été franchie" pour la réalisation de ce projet.

Le projet avalisé en décembre 2003 propose à l'horizon 2020 la construction de 175 à 185 km de ligne et de 3 à 5 nouvelles gares, moyennant un coût entre 5,1 et 5,6 milliards d'euros, afin de mettre Nice à moins de quatre heures de Paris et relier la ville au réseau ferroviaire européen à grande vitesse.

Le tracé exact de cette ligne sera décidé après des études complémentaires, que RFF lancera en 2006 pour vérifier "les performances et la faisabilité des différentes solutions en prenant pour scénario de référence (la) solution des métropoles du sud", précise le communiqué.

Selon la commission particulière du débat public, trois types de solutions sont ressorties: la première pour réduire le plus possible la durée du trajet entre Nice et Paris (dite LGV Côte-d'Azur), la deuxième desservant en chapelet les métropoles littorales (dite LGV des métropoles du sud), la troisième sur des liaisons régionales rapides basées sur le réseau existant (LGV des solutions alternatives).

Fin juin, le président UMP du conseil général des Alpes Maritimes et ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi s'est rallié à la position défendue notamment par les maires de Marseille et Toulon en faveur d'un tracé via la cité phocéenne.

Les études complémentaires porteront aussi sur les conditions du prolongement éventuel du projet vers l'Italie dans la continuité de "l'arc méditerranéen", l'amélioration à court terme des dessertes régionales et du fret, la desserte du réacteur ITER, qui doit être implanté à Cadarache", a noté RFF.

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