Une école-paysage sur les terrains Renault

Boulogne-Billancourt -

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Le permis de construire de l’école de la biodiversité de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) sera déposé en novembre. Située rue Yves-Kermen sur les anciens terrains Renault (Trapèze Est), elle s’inscrit au centre du macrolot A4 Est dont l’architecte-coordonnateur est l’agence Loci Anima. « En cœur d’îlot, nous avons constitué un paysage, une concrétion abrupte coiffée de végétation. Cette nouvelle topographie valorise les programmes avoisinants », remarque Alexandra du Couëdic (Loci Anima).

« Cette école tient plus du paysage que de l’architecture », souligne l’architecte Frédéric Chartier, de l’agence Chartier-Dalix. « Il s’agissait de produire un espace qui n’est pas une cour de récréation, non plus un jardin pédagogique, mais le lieu d’un écosystème. Objectif : accueillir un milieu naturel vivant de façon autonome et pouvant fonder une démarche pédagogique », précise Valentine Becker, responsable de projet à la Saem Val-de-Seine Aménagement. Car l’espace et les aménagements sont conçus pour être « colonisés » par les espèces animales et végétales de proximité. Côté végétaux : charmes, frênes, chênes, noisetiers, prairie. Côté animaux : martinets noirs, hirondelles, chauves-souris, et papillons demi-deuil (blancs et noirs).

Véritable écosystème

Pour accueillir cet écosystème, Chartier-Dalix ont imaginé une toiture-terrasse végétalisée (1 650 m²) plantée d’arbres (jusqu’à 1,50 m de terre), supportée par un ouvrage d’art qui n’est autre qu’un gymnase (2 522 m² Shon), conçu comme une « grotte en sous-terrain ». « Cette toiture-terrasse végétalisée s’étend sur l’ensemble de l’école (4 128 m² Shon) - on garde 30 cm de terre pour une prairie de fauche. Terrasses et rampes végétalisées atteignent 1 300 m². Les classes s’ouvrent vers le paysage et enveloppent les cours de récréation », ajoute Frédéric Chartier. Les élèves auront accès aux espaces végétalisés, lieux d’étude et de réflexion, grâce à ces terrasses. A l’extérieur, le mur d’enceinte est une « écorce » faite d’éléments préfabriqués en béton permettant de ménager des anfractuosités en vue d’accueillir faune et flore sauvages.

Le chantier devrait démarrer en septembre 2012 pour une livraison en juin 2014. Coût prévisionnel : 12,5 millions d’euros HT.

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