Un parking futuriste dans l’écoquartier de La Cartoucherie

Toulouse -

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Le futur parking-silo de l’écoquartier de La Cartoucherie à Toulouse a pour modèle un ouvrage conçu par les architectes Herzog & de Meuron à Miami. Il est né de cette source d’inspiration, mais aussi du concept de parking mutable. Lauréate du concours de conception-construction lancé en 2014 par Oppidea, la Sem d’aménagement de Toulouse Métropole, l’entreprise générale Eiffage Construction Midi-Pyrénées y réfléchit depuis plus d’un an avec Séquences Architectes et le bureau d’études Grontmij. « Cela a commencé par une interrogation sur la place de la voiture dans les dix-quinze ans. Cela nous a conduits à nous poser la question de la pérennité d’un parking et celle de sa modularité pour pouvoir y accueillir des logements ou des bureaux », raconte Franck Ribière, directeur d’Eiffage Construction Midi-Pyrénées. Une fois posés les principes de la « mutabilité » et du béton comme matériau, les trois partenaires ont adopté la dalle post-contrainte, un système constructif propre au génie civil. « Il a l’avantage de permettre de grandes portées et de pouvoir se passer de poutres, trop souvent pénalisantes sous les faibles hauteurs observées en général dans les parkings silos. Cela offre la possibilité de réaliser des sous-faces lisses sans retombées », explique l’architecte Jérôme Terlaud.

Un béton plus discret depuis la rue.

Ainsi, le parking-silo de La Cartoucherie de 472 places (80 x 35 m) aura six niveaux (2,30 m) au-dessus d’un rez-de-chaussée à la hauteur sous dalle plus généreuse (3,05 m). Avec une dalle par niveau qui se creusera au-dessus des circulations pour accueillir lignes de luminaires et chemins de câbles en toute discrétion. En périphérie, cette dalle s’amincira allégeant la perception minérale du béton depuis la voie publique. Pour avoir plus de fluidité et de place, le groupement a prévu de reporter les rampes à l’extérieur. Le parti d’assumer l’identité visuelle du parking-silo a conduit à ne pas enfermer les plateaux dans une vêture. Comme la tour aéro- réfrigérante posée comme une excroissance en façade, le jeu de géométrie avec des casquettes, dont les avancées varient selon les niveaux, qualifie l’ouvrage conçu comme un « lieu vivant du quartier nouveau » : parking de jour pour les employés des zones tertiaires proches, substitut de garage pour les riverains, dépose-minute pour la future école. Pour le confort et la sécurité des utilisateurs, les plateaux ouverts laissent entrer la lumière naturelle. Et, largement ventilé, le parking n’aura pas besoin de dispositif de désenfumage.

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