Après bientôt deux ans d’existence, Sferis ne peut déjà plus être considérée comme une start-up. À fin 2013, la direction de la filiale de la SNCF anticipe un chiffre d’affaires annuel de près de 32 millions d’euros. «L’objectif de doublement du chiffre d’affaires dès la 2e année d’existence de la société est non seulement atteint, mais est même dépassé», se réjouit Fabien Flauw, son directeur général. La prestation de services constitue toujours une part importante de son activité (82%), mais les travaux ferroviaires représentent désormais près d’un cinquième du chiffre d’affaires contre 9% un an plus tôt. « Nous sommes dorénavant sur tous les métiers de la maintenance et des travaux ferroviaires et nous nous sommes également développés dans la signalisation ferroviaire cette année», indique le directeur général. Le nombre de salariés de l’entreprise a suivi la même courbe que le chiffre d’affaires, passant de 170 en 2012 à 311 en 2013.
Déploiement à l’international
L’entreprise vient en outre de racheter quatre contrats de maintenance et de gestion de circulation opérés par VFLI (Voies ferrées locales et industrielles), filiale de SNCF Géodis. L’opération porte sur la gestion des circulations sur le port de Marseille et trois contrats dans le Morvan. 32 salariés de VFLI rejoindront les équipes de Sferis dès janvier. A cette date, Sferis assurera aussi les travaux voie de la ligne Moulins-Souvigny et la sécurisation de ce chantier. En parallèle, l’entreprise sera chargée de la sécurité des circulations sur la ligne à grande vitesse Bretagne Pays de Loire. «Au-delà du marché domestique, plusieurs perspectives se dessinent d’ores et déjà à l’international, notamment aux Pays-Bas et au Luxembourg, annonce Fabien Flauw. Nous réaliserons environ 2 à 3% de notre chiffre d’affaires à l’international en 2014 et espérons atteindre 10 à 15% d’ici 3 à 5 ans.» Le directeur général se déclare d’ailleurs «assez ouvert sur l’idée de la croissance externe, en France, ou à l’étranger». De quoi afficher, pour 2014, de nouveaux objectifs ambitieux. À savoir atteindre un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros soit une nouvelle progression de 40%.