La stratégie de l'agglomération toulousaine, prévoyant des bus à haut niveau de service associés au métro et au tramway, voit sa première concrétisation avec la mise en service le 11 mars de la ligne multimodale du sud-est reliant le terminus de la ligne B du métro à Ramonville et la commune périphérique de Saint-Orens. La voie en site propre de 5 kilomètres de long, qui a coûté 60 millions d'euros financé par la communauté urbaine Toulouse Métropole et le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC-Tisséo), fera passer huit lignes de bus via notamment le campus scientifique de Rangueil et le quartier en développement de Montaudran.

Un projet similaire, reliant au sud-ouest la station Basso-Combo de la ligne B du métro à la commune de Cugnaux, sera livré fin 2013. A cette date, après la déclaration d'utilité publique programmée au printemps, débuteront les travaux pour le Bun (boulevard urbain nord). Situé au nord-est, l'axe de 13 kilomètres relie la station Borderouge du métro B et Bruguières. Réalisé sous maîtrise d'ouvrage de Toulouse métropole, il représente un montant estimé à 150 millions d'euros.
Le prolongement de la ligne B se profile
En 2015, devrait débuter le chantier du prolongement sur 5,3 km de la ligne B du métro jusqu'à Labège-Innopole, au sud-est de l'agglomération.
L'autre chantier emblématique sera le téléphérique urbain de 2,6 km, dont la mise en chantier est programmée en 2016 pour un coût estimatif des travaux de 31 millions d'euros (y compris les systèmes). Situé au sud-ouest de l'agglomération, il reliera l'oncopôle, le site du centre hospitalier universitaire de Toulouse à Rangueil et enfin, l'université de médecine Paul Sabatier franchissant, sur ce tracé, la Garonne.
Ces projets contribuent à l'objectif de 123 km de voies en site propre nouvelles inscrit dans le plan de déplacements urbains qui prévoit un investissement de 1,9 milliard d'euros en 10 ans, sur un rythme annuel entre 150 et 160 millions d'euros. « L'objectif est en effet de créer du site propre ou du transport collectif sur tout le pourtour de l'agglomération», confirme José Carreiras, président de la Société de la mobilité de l'agglomération toulousaine (SMAT) chargée de la conduite des travaux.