Un vaste chantier s’est engagé depuis quelques mois derrière la gare de Perpignan. L’opération, qui implique huit maîtres d’ouvrage différents, ne vise pas simplement à adapter les installations ferroviaires à l’arrivée prochaine du TGV (RFF y consacrera 200 millions d’euros). Elle doit faire émerger un nouvel ensemble urbain à l’ouest de la ville. L’objectif est triple : créer une plate-forme multimodale au cœur de l’agglomération, doter Perpignan du pôle tertiaire qui lui fait défaut, étendre le centre-ville au-delà des voies ferrées, en direction du quartier Saint-Assiscle, aujourd’hui enclavé.
Elément phare du programme: un ensemble immobilier de 26 000 m2, qui sera réalisé par le groupe espagnol Sacresa. Aligné sur les voies ferrées, ce pôle tertiaire et commercial abritera la gare TGV. « Avec cette deuxième façade, nous tournons la gare de l’autre côté, souligne Jean-Marc Pujol, premier adjoint au maire de Perpignan, chargé de l’urbanisme. C’est un signe fort en direction de la péninsule ibérique. » Face au pôle d’échanges, la ZAC du Foulon (20 000 m2 de logements), confiée à Sacresa, fera la jonction avec le quartier Saint-Assiscle. Cette zone encadrera le nouvel hôtel d’agglomération.
Voiries redessinées. D’importants investissements sont engagés pour relier ce quartier au réseau urbain et au système de transports. La ville a mis en chantier une voie d’accès depuis l’avenue Torreilles. L’agglomération va reconfigurer le boulevard Saint-Assiscle et son accès à la voie sur berges. Le conseil général construira une nouvelle gare routière dans le prolongement de la gare TGV. Enfin, une galerie piétonne de 230 m de longueur, creusée sous les voies ferrées et le boulevard Saint-Assiscle, mais ouverte à la lumière du jour, mènera au centre-ville. L’opération, qui devra être bouclée pour l’arrivée du TGV en février 2009, amorce une extension urbaine vers l’ouest. La ville veut créer un quartier sur les friches industrielles au bord de La Basse, au sud de Saint-Assiscle.