La réalisation de l’Aerospace Campus, sur le site de Montaudran, à Toulouse, vient d’être confiée à un groupement associant le promoteur Altaréa-Cogedim et le cabinet d’architecture londonien FOA (Foreign Office Architects). Ce choix intervient à l’issue d’un appel d’offres international auquel avait répondu une dizaine d’équipes associant de grandes signatures internationales (Rogers, Rem Koolhaas, OMA, etc.) et des architectes locaux.
Projet emblématique porté par l’agglomération du Grand Toulouse, l’Aerospace Campus est né d’une opportunité foncière liée au départ du centre de maintenance d’Air France.
Sur un site historique, ancien aérodrome de l’Aéropostale, l’Aerospace Campus doit permettre d’accueillir une partie des activités du pôle de compétitivité aéronautique, espace et systèmes embarqués. Pour Philippe Douste-Blazy, président du Grand Toulouse, « il s’agit de créer un pôle d’excellence européen en regroupant les fonctions de recherche, d’enseignement et de développement autour des métiers de l’aéronautique et de l’espace. » Quelque 193 000 m2 de bureaux, laboratoires, logements pour étudiants et chercheurs, services communs et équipements de proximité, doivent être construits sur une quarantaine d’hectares, dans le cadre d’une ZAC confiée au groupement, via une concession d’aménagement. Cette procédure est utilisée pour la première fois au plan national.
Une tour de 28 étages. Le programme s’articule autour d’un canal de 1 km de long et 30 m de large, creusé sur une partie de l’ancienne piste de l’aérodrome. Dix-sept immeubles, construits sur des buttes provenant du terrassement borderont cette dorsale dédiée aux déplacements doux. Mais le point d’orgue du projet réside dans la construction d’une tour de 120 m de haut, avec 28 étages pour 36 000 m2 Shon, signal au fond de la perspective. L’ensemble doit s’inscrire dans une démarche de développement durable avec panneaux photovoltaïques et solaires thermiques en toiture, gestion hydraulique et bassin biologique de filtration des eaux.
L’investissement prévisionnel est estimé à environ 600 millions d’euros, dont 40 millions pour les infrastructures, prises en charge par la collectivité. Le début des travaux doit intervenir au premier semestre 2009 pour une livraison de la première tranche au premier semestre 2011.
