"Tolérance zéro", par l'Union internationale des architectes

L'UIA s'est engagée, par la voix de sa présidente Louise Cox, "à rendre notre monde écologique de par sa conception architecturale et à contribuer à ce que les architectes adoptent une attitude responsable". Extraits du discours prononcé le 30 novembre 2010 à Cancun (Mexique), lors de la 16e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.

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Délégation d’architectes

(...) Nous vivons à l'époque de la mobilité, et en raison de la répétition de modèles étrangers dans l'architecture et dans l'urbanisme, sans qu'ils aient été suffisamment examinés ou adaptés aux conditions culturelles locales et régionales, dans de nombreux cas et dans différentes parties du monde, de graves erreurs, touchant l'environnement de manière hostile, ont été commises, principalement dans des villes, affectant la qualité de vie du plus grand nombre et produisant des modèles hybrides inadaptés avec des répercussions négatives pour l'environnement. Nous [Union internationale des architectes] promettons d'aider la prise de conscience de ces problèmes par les communautés et leurs autorités, à travers les associations professionnelles régionales, les gouvernements et les organisations commerciales. (...)

(...) "La tolérance zéro" pour :

- des projets dont il serait démontré qu'ils endommagent l'environnement sans remédier à leurs impacts négatifs,

- des projets impliquant des dépenses excessives en énergie ou qui sont négatifs et affectent sérieusement leur contexte environnant,

- la spéculation foncière dans les zones urbaines et périphériques qui laisse de grands vides dans ces zones, qui affecte de manière grave les coûts et l'efficacité de l'infrastructure, entrave la gestion des déchets, perturbe la structure urbaine, affecte la mobilité, gaspille de précieuses ressources telles que l'eau et l'énergie et créent l'étalement, ce qui est insoutenable,

- les aménagements légaux et illégaux dans des zones exposées à des risques majeurs,

- l'inefficacité et/ou la corruption,

- les projets de logements de masse sans infrastructures ni équipements corrects (...),

- une conception et une construction inadaptées aux zones sismiques, aux zones de tempêtes, de tornades, de tsunami, proches de volcans, sujettes aux inondations et aux glissements de terrains,

- des projets impliquant la destruction de forêts et de jungles, de récifs, de mangroves, de la topographie naturelle, sans leur restitution correcte,

- des projets qui pourraient altérer radicalement les flux naturels des ruisseaux et rivières sans objectif de bénéfice,

- des projets qui pourraient provoquer des pollutions environnementales incontrôlées sous toutes leurs formes, à la fois pendant la construction et après achèvement. (...)

(...) Nous nous engageons avec nos écoles, nos universités, nos institutions scientifiques et de recherche à adapter notre savoir et nos actions professionnelles, pour pouvoir réussir à répondre aux nouvelles circonstances dans les plus brefs délais. Nous allons recommander une révision immédiate des plans et programmes d'enseignement de l'architecture pour les adapter afin que les nouveaux professionnels de l'architecture avec leurs spécialités puissent être correctement préparés pour le nouvel exercice global. (...)

L'intégralité du discours, et plus d'informations... à lire sur le site Internetwww.uia-architectes.org

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