La mise en sécurité incendie de l’Insa (Institut national de sciences appliquées) de Strasbourg est engagée cet été pour 200 000 euros dans le cadre du Plan de relance. Cette opération précède deux autres chantiers dans les murs de l’école d’ingénieurs.
A la fin de cette année, le rectorat lancera les appels d’offres pour la réhabilitation lourde des ateliers de génie mécanique et électrique. Grâce à une présentation anticipée de l’avant-projet détaillé, l’école prélèvera sur des opérations universitaires moins avancées les deux millions d’euros qui lui manquaient, dans le contrat de projets Etat-région, pour atteindre l’enveloppe de 5,8 millions d’euros. Les deux phases du chantier en site occupé se dérouleront en priorité aux seconds semestres des deux années à venir. « Nous comptons aussi sur la rapidité de la préparation amont pour bénéficier des financements du plan Campus, dont nous aurons besoin pour l’extension, évaluée à 50 millions d’euros d’ici à 2015 », indique Marc Renner, le directeur.
Aligner la façade
D’ici au début de 2010, cette stratégie repose sur l’aboutissement de l’étude de programmation confiée à MP Conseil, qui entre en septembre en phase d’analyse des besoins. Après la démolition de la façade donnant sur le boulevard de la Victoire, la construction d’une extension alignée sur les autres bâtiments de cette artère permettra de gagner les 15 000 m2 qui manquent à l’école. A la place de la passoire thermique d’aujourd’hui, le bâtiment rénové devrait afficher des performances présentables aux élèves ingénieurs en génie climatique.
Troisième chantier en perspective : l’arrivée massive de bacheliers de toute la France qui entrent à l’Insa crée de nouveaux besoins de logements. L’association d’anciens élèves « Arts et industries » s’engage à y répondre : « Dans les années cinquante, Arts et Industries avait construit 200 studios. Il n’y a pas de raison de ne pas faire aussi bien aujourd’hui », justifie Jean-Pierre Antoine, promotion 1973, conseiller de l’association et président du conseil d’administration de l’Insa. A côté de l’écoquartier du Danube, l’opération sera réalisée sur d’anciennes emprises portuaires. L’association espère boucler à la rentrée le budget de 11 millions d’euros, pour lancer dans la foulée un appel d’offres en conception-réalisation.
