Comme Londres, la capitale suédoise a mis en œuvre, pour une période d'essai de six mois, une forme de péage urbain dans le but de réduire l'engorgement automobile de la capitale suédoise aux heures de pointe et les émissions polluantes.
A partir de 06H30 les automobilistes ont commencé à acquitter une somme de 10 couronnes suédoises (un peu plus d'un euro). Au cours de l'heure de pointe de 07H30 à 08H30, le tarif a doublé et devait retrouver ce niveau entre 16H00 et 17H30.
"Aujourd'hui, la situation n'était pas représentative car beaucoup de gens étaient encore en vacances", a indiqué à l'AFP Gunnar Söderholm, directeur général adjoint de la ville de Stockholm.
Selon lui, le premier test sérieux aura lieu lundi 9 janvier, jour de la rentrée scolaire en Suède.
Contrairement à l'exemple londonien en vigueur depuis 2003, où les automobilistes payent quotidiennement 8 livres (environ 11,7 EUR) quand ils sont dans l'hyper-centre, les automobilistes suédois doivent acquitter la "taxe d'embouteillage" quand ils entrent et sortent du périmètre payant. Le maximum est de 60 SEK (6,4 EUR) par jour.
Utilisant, comme à Londres, des caméras infrarouge pour identifier les plaques minéralogiques, Stockholm a aussi recours à des boîtiers électroniques.
Quand l'automobiliste franchit l'un des 18 points de passage payants, des capteurs le repèrent et son compte bancaire est débité. S'il n'est pas ainsi équipé, il a cinq jours pour effectuer son paiement, par internet ou dans certains commerces.
Au bout de six mois, un référendum sera organisé auprès de la population de Stockholm afin de pérenniser ou non cette taxe.
Un "oui" est loin d'être garanti, selon les sondages, et la classe politique est divisée. Les sociaux-démocrates au pouvoir sont favorables, l'opposition de droite plutôt contre.
Bien que disposant d'un réseau de transport en commun très dense emprunté par 70% des gens pour se rendre à leur travail, la capitale suédoise de 760.000 habitants, bâtie sur plusieurs îles, souffre régulièrement d'engorgement automobile.
La direction des routes et la municipalité de Stockholm se sont fixé comme objectif une réduction de 10 à 15% du trafic automobile.