Le groupe Lapeyre a annoncé son arrivée dans l’univers de la franchise début 2023 et inauguré son magasin-pilote franchisé en mars de la même année à Gournay-sur-Marne (93). Sophie Angelini, nouvelle directrice de la franchise du groupe Lapeyre aura pour missions de « recruter de nouveaux franchisés et les accompagner dans leurs premiers pas d’entrepreneurs, de déployer, consolider et animer le réseau sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’Outre-Mer », est-il précisé dans le communiqué de presse diffusé le 9 octobre 2024.
Avec 15 ans d’expérience dans la franchise (Mobilitas, O'Tacos, Finsbury, Coldwell banker ou Auchan Retail), Sophie Angelini est une spécialiste de ce modèle économique). Elle intègre le groupe spécialisé dans le matériel de construction, d'équipement de la maison et de décoration « avec une parfaite connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneuriat et un profond sens de l’humain », poursuit le communiqué. « La franchise est un axe stratégique de développement pour l’enseigne et la marque Lapeyre, forte d’un savoir-faire de plus de 90 ans est un atout fort et durable pour tous les entrepreneurs qui veulent se lancer dans la franchise… Lapeyre est un accélérateur de business et de visibilité pour les entrepreneurs qui nous rejoindront en tant que franchisés », promet-elle.
La franchise comme planche de salut ?
Lapeyre semble donc vouloir exploiter la carte du modèle économique de la franchise pour essayer de sortier la tête de l'eau. En effet, outre les 7 fermetures de magasins au premier semestre 2024 et 3 autres programmées d’ici à la fin de l’année, 3 magasins franciliens devaient évoluer en franchises, donc en structure indépendante, selon les syndicats. Il s’agit des points de vente de Nanterre (92), Arcueil (94) et Pompadour. Une mutation qui aurait pour intérêt pour la direction de faire baisser la masse salariale du groupe.
En 2019, le groupe Lapeyre comptait 128 points de vente et 3500 collaborateurs. En proie à de sérieuses difficultés, il a été racheté en 2021 par le fonds d’investissement allemand Mutarès. Après avoir changé de président en mars dernier, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été annoncé par la direction le 9 juillet 2024 lors d’un CSEU. Il prévoit, outre les fermetures de magasins et les transformations en franchises, le licenciement de près de 200 salariés, soit environ 10% des effectifs.
