La Mauritanie a donné le coup d'envoi du projet hydraulique le plus important depuis l'indépendance du pays. Le nouveau Premier ministre Zeine Ould Zeidane a signé un accord mercredi avec Sade (Veolia Environnement) qui marque l'approbation officielle du marché pour le volet "canalisation" du projet. Cet accord a également été paraphé par Dominique Bouillot, directeur général de la Sade, chargée de l'exécution de cette composante du "Projet Aftout Essahli", a constaté un journaliste de l'AFP.
Ce projet vise à alimenter en eau potable Nouakchott et plusieurs localités à partir du fleuve Sénégal. Il doit notamment permettre de transporter l'eau sur une distance de quelque 200 kilomètres, selon les autorités.
"Le projet va démarrer vraisemblablement au début du mois de juin, et les premiers tuyaux vont arriver d'ici à peu près 5 mois, le temps pour le fournisseur des tuyaux de les expédier en Mauritanie", a déclaré à l'AFP M. Bouillot.
Le chantier va mobiliser une main-d'oeuvre estimée à plusieurs centaines de personnes et de sous-traitants, dont le Port de Nouakchott et d'autres partenaires mauritaniens, permettant ainsi "à l'ensemble de l'économie mauritanienne de progresser", a-t-il affirmé.
"Aftout Essahli" vise à produire 150.000 mètres cubes par jour en 2010, extensible à 220.000 mètres cubes à l'horizon 2030 pour couvrir les besoins de la ville de Nouakchott.
Il comprend plusieurs volets, dont la réalisation d'une station de prise et de traitement sur le fleuve Sénégal, de réservoirs dans la capitale, d'ouvrages de stockage et de traitement sur l'axe Nouakchott-Rosso et d'infrastructures de conduite de transfert de l'eau potable.
Son coût était initialement estimé à 220 millions de dollars américains, mais le projet a bénéficié il y a deux mois d'un complément de financement de 128 millions de dollars, portant le budget global à 348 millions de dollars dont 65% sont fournis par le Fonds arabe de développement économique et social (Fades).
