Evénement

Retour aux sources pour les 10e Défis du bois

Les 10e « Défis du bois » se jouent du 13 au 20 mai à Epinal. Ils mettent en compétition 10 équipes de cinq jeunes diplômés en architecture et ingénierie bois. 30 compétiteurs sortent des deux écoles lorraines, et les 20 autres du reste du monde…

Retour aux sources ! Parrain des premiers Défis du bois en 2005, l’auteur de BD et architecte Luc Schuiten parraine la dixième édition. Entre temps, la notoriété de l’événement n’a pas cessé de s’amplifier, pour le plus grand bonheur de ses deux créateurs : Jean-Claude Bignon et Pascal Triboulot, respectivement enseignant chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy (Ensan) et directeur de l’Ecole nationale supérieure des technologies et industries du bois (Enstib) d’Epinal.

Depuis 2013, Le Moniteur s’est ajouté à la longue liste des partenaires et sponsors entraînés dans le cercle vertueux généré par l’harmonie des contraires : l’élan de la jeunesse autour du plus ancien des matériaux de construction, le mariage de l’écologie et de l’économie, un rassemblement international qui stimule la dynamique territoriale du massif vosgien... Cette année, des étudiants allemands, autrichiens, suisses, belges, brésiliens, canadiens, tchèques, québécois, italiens et espagnols déploieront leur talent, aux côtés de leurs homologues de l’Ensan et de l’Enstib.

L’arbre roi

Garant de l’équilibre entre technique et poésie, le partenariat entre architectes et ingénieurs est sorti des murs du parc des expositions d’Epinal à partir de 2010. Le risque météorologique a certes pu donner des sueurs froides aux organisateurs qui, pourtant, n’ont jamais regretté un choix qui a renforcé la visibilité de la compétition et la pertinence des sujets, conçus en symbiose avec les sites. En 2013, les rives de la Moselle ont inspiré le thème de la « jetée rhizomatique ». Cette année, toujours dans le parc public du Cours, au centre d’Epinal, l’épreuve se jouera sous les arbres. Mais chut ! Lemoniteur.fr n’en dira presque pas plus, pour ne pas interférer avec la compétition qui s’ouvre ce mardi 13 mai à 16h. Aux internautes d’interpréter ces pensées des organisateurs : « C’est l’année du retour aux sources et à la ressource : il y aura des vrais arbres », confie Jean-Claude Bignon. « Cette présence fait écho à nos recherches sur l’approche biomimétique : comment s’appuyer sur des configurations créées par la nature, et que l’homme n’a pas su égaler ?», interroge Pascal Triboulot. Luc Schuitten accompagne cette réflexion par une exposition montée sur le site, et visible jusqu’à la fin du mois.

Stabilité poétique

Comment remplir la page blanche de l’avenir après 10 ans de réussite ? « Pour ne pas tomber dans l’autoplagiat et rester poétiquement stables, une nouvelle dynamique s’impose », reconnaît Jean-Claude Bignon, retraité depuis la fin 2013. La piste du mobilier et du design industriel fait son chemin, pour enrichir les défis à partir de 2015. Les prochaines éditions bénéficieront du retour de l’expérience tentée cette année avec deux équipes hors compétition, composée de doctorants des deux écoles organisatrices : « Ils joueront l’épreuve avec un robot qui approfondira nos recherches sur les structures plissées et les caissons », précise Pascal Triboulot. Dans l’immédiat, le professeur Bignon met la dernière main sur le livre des 10 ans qui sortira à la rentrée, tout en méditant sur le cadeau métaphorique que lui offre cette dixième édition centrée sur les processus naturels : auteur des photos des neuf premiers défis, dont celle que Le Moniteur a choisie pour la Une de son hors-série consacré à l’événement, sa fille Flora Bignon l’a rendu grand-père au début de ce mois.

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