Restructuration-extension Un écrin coloré pour une école très enclavée

Peu fonctionnelle, cernée par les tours et les barres, l’école maternelle Les Olympiades, à Paris, se mue en un cocon coloré à l’extérieur et doux à l’intérieur, au terme d’une restructuration-extension très contrainte.

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Avec ses façades irisées, bow-windows et puits de jour rouge cerise, l’école maternelle Les Olympiades fait figure d’objet insolite dans son environnement : les tours et les barres du quartier sur dalle éponyme à Paris (XIII arrondissement) qui la cernent de partout, toisant par leurs imposantes silhouettes le petit équipement. « Dans ce contexte, l’école a pris les traits d’un jouet rutilant au terme d’une restructuration des plus complexes », souligne Eva Samuel, l’architecte. Le jouet est sophistiqué. Sous et sur la dalle, c’est en effet toute une ville qui se développe, avec son imbrication de copropriétaires privés et publics : une rue souterraine (rue du Javelot), un niveau technique, cinq autres de stationnement, une gare de fret, une galerie commerciale… La Semapa, SEM en charge de la rénovation d’une partie du quartier (secteur Stadium élargi), a dû procéder à des acquisitions de lots et à un nouveau découpage. C’est ainsi que l’extension de l’école prend place dans les anciens locaux d’une piscine et d’un bowling. « Ce remembrement foncier a permis de lui donner un accès de plain-pied sur la dalle tout en la mettant aux normes de sécurité incendie et d’accessibilité », rappelle Léa Renaud, chargée d’opération à la Semapa.

A cet empilement de fonctions s’ajoutaient les contraintes structurelles. « La dalle en béton armé est hétérogène, avec au moins quatre types de structures différentes dans leur mode constructif et leur géométrie », résume l’ingénieur David Chambolle, gérant d’EVP. L’impératif : ne pas l’alourdir - d’où le choix d’une charpente métallique pour la restructuration -, et prendre appui en des points bien déterminés. Le plafond de l’ancien bowling a été percé pour dégager une large trémie accueillant hall d’entrée et escalier. Dans les classes, la priorité était de ramener la lumière naturelle. En toiture, ce sont des puits de jour, assurant aussi la ventilation naturelle, qui remplissent cette fonction ; en façades, de généreux bow-windows qui, en appendice de chaque salle de classe, sont affectés à la lecture ou aux jeux… Une manière aussi de constituer une façade épaisse, qui tient à distance l’environnement alentour. Pour le reste, pas de décoration superflue. Le cadre est délibérément sobre : faux plafond en bois, sol PVC de couleur neutre, peinture blanche aux murs et aimantée pour l’accrochage.

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