1.029 millions d’euros pour la ligne B du métro de Rennes et 206 millions d’euros pour l’extension de la ligne A : tels sont les coûts qui ressortent des études de faisabilité présentées par Daniel Delaveau, vice-président de Rennes Métropole aux élus de la communauté d’agglomération rennaise.
Ceux-ci disposeront d’un mois pour examiner le dossier et trancheront sur le lancement de l’opération lors du conseil de fin décembre prochain. Plaidant avec énergie pour ce dossier, Daniel Delaveau avance nombre d’arguments. La première ligne de métro ouverte en 2002 a conquis les habitants de l’aire urbaine de Rennes où la part des déplacements automobiles a sensiblement fléchi alors que la mobilité s’accroit. Le développement démographique de l’agglomération ( + 5.000 nouveaux habitants par an) nécessite une politique de transports collectifs à la hauteur des enjeux économiques et sociaux. In fine "ne pas faire la ligne 2 coûtera aussi cher sinon plus à la collectivité car il faudra répondre de toutes façons à la demande déplacements qui va continuer à croître" affirme Daniel Delaveau.
Telle qu’elle apparaît dans le projet, la future ligne B comptera 15 stations sur 12,7 km dont 8,5 km en "tunnel profond". Elle fonctionnera comme la ligne A, avec des rames automatiques. 5 industriels dans le monde construisent ce type de matériel (Siemens-Matra, Bombardier, Mitsubishi, Alstom et Ansaldo). Le calendrier prévoit de lancer en 2008 la consultation pour le matériel roulant, sachant que le choix (véhicules plus ou moins larges) conditionnera les travaux de génie civil. Les travaux débuteraient en 2013 pour une mise en service en 2018.
En 2013, Rennes Métropole aura totalement remboursé les emprunts liés à la réalisation de la ligne A et donc reconstitué sa capacité d’emprunt. Pour le financement de l’ouvrage, Daniel Delaveau mise sur une aide de 25% de l’Etat, promise par Dominique Bussereau aux représentants du GART, le recours à l’emprunt, un relèvement des tarifs et une hausse des impôts locaux. Un scénario B, incluant un phasage du projet avec la réalisation d’un premier tronçon court est également envisageable.
Annick Loreal