Au lendemain du vote du budget primitif 2008, quels sont vos projets ?
Voilà un budget qui n’aura pas notre marque de fabrique puisqu’il a été préparé par la majorité précédente. A quelques petits ajustements près, nous reprenons donc les projets déjà lancés. Nous allons ainsi poursuivre la recomposition de la place Mauvard, aux abords de la cathédrale Saint-Front. Reste à étudier la faisabilité financière du parking souterrain qui représente un investissement de 10 millions d’euros, soit la moitié de notre budget de dépenses d’équipement. En ce qui concerne la liaison aérienne Paris-Périgueux relancée depuis le 1er avril, nous sommes dans une phase d’observation vigilante. J’en reconnais l’utilité pour ceux qui viennent de l’étranger et pour les chefs d’entreprise. Mais la dépense est lourde pour la commune qui y consacre plus de 1,2 million d’euros. Notre marge de manœuvre sera étroite cette année. On devra recourir à 14 millions d’euros d’emprunt. Je devrai attendre 2009 pour imposer ma marque.
Quelles sont vos priorités ?
Je veux développer l’activité économique à Périgueux. Elle a le statut de station touristique et je n’ai pas le sentiment que le retour sur investissement soit à la hauteur. Par exemple, nous n’accueillons pas de congrès, ce qui n’est pas normal. L’autre priorité concerne les déplacements. Nous allons reprendre le dossier du pôle multimodal. Sa configuration va dépendre du plan de déplacement urbain, dont le scénario doit être validé par la communauté d’agglomération périgourdine (CAP). Tout dépend aussi de la faisabilité de la navette ferroviaire qui doit traverser d’ouest en est le territoire de la CAP. En attendant les conclusions de l’étude, nous réfléchissons à l’aménagement de la gare SNCF et préparons, pour 2009, la mise en place d’un dispositif de minibus électriques. Mais, mon vrai combat demeure le rétablissement d’une liaison ferroviaire directe entre Périgueux et Paris, fermée depuis plus d’un an. Or, en tant que chef-lieu de département, nous devons bénéficier de l’arrivée du TGV à Limoges. Pour cela, la ligne Périgueux-Limoges doit être électrifiée. Le conseil général de la Dordogne et le conseil régional d’Aquitaine nous soutiennent dans ce projet de 100 millions d’euros.
Comment vous situez-vous au sein de l’agglomération ?
Il faut que nous avancions sur le principe d’un Scot à l’échelle du bassin de vie pour, à terme, élargir la CAP (70 000 habitants, 13 communes) jusqu’à Boulazac, à l’est ; et à Saint-Astier, à l’ouest. Nous travaillons déjà avec Boulazac au sein du syndicat mixte de transport urbain Péribus. Nous devons poursuivre cette collaboration pour élaborer une charte commerciale. Par ailleurs, j’aimerais soumettre à la CAP mon projet de faire de la SA HLM de Périgueux un outil intercommunal. Dans le même ordre d’idée, j’aimerais initier l’idée d’une régie intercommunale de l’eau. Mais c’est un projet à long terme.