Produits dangereux Fischer s’affranchit des peintures toxiques

Feuilleton 1/7 -

Pour dire adieu aux produits toxiques, Fischer Peinture Décor se recentre, depuis 2003, sur sa propre production : des peintures minérales et végétales, fabriquées dans l’entreprise, qui représentent aujourd’hui les deux tiers de sa consommation.

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Une alerte médicale a fait dévier la trajectoire professionnelle de Patrick Fischer, gérant depuis 1989 de l’entreprise de peinture créée en 1957 par son père. « J’étais donneur de sang, jusqu’à ce qu’on diagnostique un taux de transaminases anormal, provoqué par l’inhalation de solvants transmis au sang après filtrage par le foie. » En vacances en Crète en 2003, le patron de la SARL de 15 salariés trouve sa voie au cours d’une rencontre sans parole avec un moine qui remet en couleur un monastère en utilisant des pigments issus de la terre locale… Aménagé à partir de 2006 et mis en service en 2008 avec l’aide d’Oseo Anvar, au titre de l’aide à la recherche et à l’investissement, l’atelier de peintures naturelles de Fischer Peinture Décor a produit 5,2 t en 2010, soit les deux tiers de sa consommation. La progression de la production suit une courbe irrégulière, mais les premiers mois de l’exercice en cours laissent prévoir un boom.

Le piège de la désodorisation

Après des débuts privilégiant les produits minéraux, la diversification dans les pigments végétaux s’appuie sur un jardin, situé à l’arrière de l’atelier, d’une dizaine d’ares, qui occupe les week-ends de Patrick Fischer.

Au fur et à mesure de l’acquisition de compétences chimiques, artistiques et réglementaires, les convictions du chef d’entreprise ne font que se renforcer : « Quand j’ai envisagé de conformer mes produits à la marque NF, je me suis rendu compte que le cahier des charges se préoccupe principalement de la nature, et très peu de la santé. Il autorise jusqu’à 40 % de composés organiques volatils. Rassurés par l’absence d’odeur et par l’image positive des peintures à l’eau, les peintres croient à tort qu’ils peuvent s’affranchir de la ventilation. »

Désireux de susciter des émules, le chef d’entreprise cherche à transformer en atout la contrainte réglementaire qui, depuis deux ans, complique la formation de son personnel : « Pour faire face à la non-reconnaissance de l’autoformation, nous avons engagé une démarche pour devenir un organisme agréé, ouvert aux entreprises extérieures. » Désormais partagée avec sa fille Pauline, entrée dans la société depuis un an, la culture de l’entreprise s’exprimera, d’ici à deux ans, par l’ouverture au public du jardin de teintures : une forme de publicité à impact carbone positif particulièrement adaptée à une clientèle principalement composée de particuliers.

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