Le partage est l'une des conditions de la progression des concepts du développement durable, dont les applications locales ne prennent leur sens que dans une approche globale, planétaire. Seules des visions partagées - du local au global ; du global au local... - en assureront la généralisation. Et, pour les architectes, ces données expliquent la proximité entre leur rôle à l'export et le développement durable.
Laurent-Marc Fischer, architecte (associé d'Architecture Studio) et président de l'Afex (Architectes français à l'export), traduit ainsi cette proximité : "A l'export, nous sommes face à deux situations : ou bien, il nous est demandé de respecter un cahier des charges précis quant au développement durable, ou bien, à l'inverse, nous sommes confrontés à un environnement normatif faible mais dans un contexte très sensible sur le plan environnemental ; dans les deux cas, l'architecte doit apporter une réponse adaptée aux besoins". Cette observation a conduit l'Afex à rédiger un guide, "Construire pour un développement durable" (160 pages, 27 euros), destiné à aider ses lecteurs architectes dans leurs démarches à l'export.
Outil de réflexion
Très synthétique, ce guide n'en est pas moins un outil de réflexion. Partant du constat que "les solutions d'hier sont peu à peu délaissées au profit de nouvelles approches plus respectueuses de la nature", il affirme : "L'architecture est un axe majeur de ce nouveau paradigme. Des propositions architecturales et urbaines dépendra le bien-être économique, social et environnemental de plusieurs générations d'hommes et de femmes. Il revient donc aux concepteurs de fournir aux entreprises et aux collectivités territoriales, elles aussi en totale mutation, des réponses durables et novatrices".
Il s'ensuit que ce guide, conçu comme un "vade mecum vert", ne concerne pas seulement les architectes, pas seulement l'export non plus, mais tous les acteurs qui participent ou s'intéressent à la construction et l'aménagement du cadre de vie, ici et ailleurs. A ne pas ranger dans la bibliothèque mais à conserver toujours sur soi, partout dans le monde !