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Peut-on encore innover dans le logement social ? Réglementations, normes et autres référentiels semblent ôter tout espoir de création architecturale tant le relèvement des exigences techniques s’est accéléré ces dernières années. Pourtant, la tour d’habitation Bois-le-Prêtre, proclamée prix de l’Equerre d’argent 2011 le 28 novembre, apparaît comme une brillante démonstration d’innovation. Cette réhabilitation d’une tour parisienne de 16 étages aborde à elle seule toutes les questions posées sur le logement collectif de ces dix dernières années : conservation de logements des années 1960, valorisation du bâti par la création de surfaces, rénovation thermique, maintien dans leurs logements et participation des locataires au projet, mise au point d’un système constructif pour optimiser un chantier en site occupé… Paris Habitat et les architectes Frédéric Druot, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal n’ont pas ménagé leurs efforts pour parvenir à ce résultat qui a valeur d’exemple et d’expérimentation. Ils démontrent, avec les entreprises qui ont réalisé les travaux, que l’on ne peut se satisfaire des idées reçues sur le bâti ancien de la Reconstruction, et en particulier celui dont les qualités spatiales ont parfois été abandonnées à des rénovations thermiques seules, sans ambition architecturale.

Cette 29 édition des Prix d’architecture du Moniteur voit aussi le groupe scolaire intercommunal Casarès-Doisneau à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), haut en couleurs et ornementations de façades, récompensé par une Mention à l’Equerre d’argent. Et la Première œuvre va à des bureaux en bois bien ordonnés pour agriculteurs à Liposthey (Landes).

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