Ouverture à Nice du procès de Thales engineering and consulting pour un marché truqué

Le procès de Thales engineering and consulting (THEC), filiale du groupe Thales, de son ex-PDG et d'un ancien élu niçois, soupçonnés de corruption dans l'attribution du marché du tramway de Nice, s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de la ville. THEC est jugée en tant que personne morale pour "corruption active" et "recel de biens provenant d'atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics". Michel Josserand, 51 ans, patron de cette filiale de 2001 à 2004, comparaît pour "corruption active" et "abus de bien social". Six autres personnes comparaissent à leurs côtés dont un ancien élu de la ville de Nice, Dominique Monleau, plusieurs cadres de Thales ainsi que des gérants de société soupçonnés d'avoir joué les intermédiaires entre la ville et l'entreprise. THEC avait remporté en 2002 le marché de maîtrise d'oeuvre du tramway de Nice pour un montant de 14,3 millions d'euros. Le groupe français d'électronique et de défense avait été choisi par la commission d'appel d'offres de la ville alors que la proposition de l'un de ses concurrents était moins chère de 12,6%. C'est la nouvelle direction de THEC qui, fin mars 2005, avait saisi la justice niçoise pour présomptions de corruption sur ce marché, après avoir licencié, début 2004, les cadres soupçonnés. En avril, Dominique Monleau, le "Monsieur Tramway" de la mairie alors dirigée par Jacques Peyrat (UMP), avait avoué avoir touché 90.000 euros de la part de Thales, la moitié d'un pot-de-vin de 180.000 euros promis par l'entreprise contre l'assurance d'emporter le marché. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.

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