Consultée par plusieurs municipalités décidées à améliorer leurs entrées de ville, la Semoise a lancé une méthode de travail et de réflexion, en s'appuyant sur une équipe pluridisciplinaire (paysagiste, urbaniste, spécialistes des transports, techniciens DDE et CAUE etc.). « La périphérie menace la ville car elle renvoie une mauvaise image de la commune. Y réfléchir oblige à repenser la continuité du tissu urbain, les priorités de développement et la répartition entre l'entreprise et l'habitat », explique Dominique Versini, le directeur de la Semoise. Chaque cas fait l'objet de préconisations précises. En fonction des problématiques locales. Ainsi Bresles veut retraiter une friche industrielle de 70 ha abandonnée par la Générale Sucrière, alors que Trie-Château, enserrée dans ses remparts, doit détourner la nationale qui étouffe le centre et moderniser la zone industrielle qui la longe. Par contre à Chambly, il faut assurer la croissance rapide de la ville aspirée par l'Ile-de-France. Après le constat, la liste des travaux envisagés est longue. « Notre travail consiste à conseiller les maires pour phaser les travaux et éviter de grever le budget communal tout en respectant un plan qui multiplie les prescriptions aussi bien sur le paysage, les matériaux que les panneaux d'affichage », explique Dominique Versini.
Les études sont arrivées à leur terme dans les trois communes et celles-ci devraient engager les premiers chantiers l'an prochain. Cela étant, la Semoise propose cette stratégie à long terme dans tout le département, car « toutes les villes ont des espaces publics et privés à requalifier ».
