Baptisé Oceanix, le projet semble tout droit sorti d’un film de science-fiction. Il pourrait pourtant apporter une solution aux populations menacées par le réchauffement climatique en les accueillant sur des villes flottantes.
Présentée à ONU-habitat le 3 avril et conçue par le cabinet d’architecte danois Bjarke Ingels Group, Oceanix est une ville flottante composée de 6 plateformes hexagonales de 2 ha chacune. Elles peuvent accueillir au total environ 10 000 habitants.
Les modules, construits en bambou et en bois, seront préfabriqués à terre et assemblés en mer.
La ville sera composée d’établissements de santé, d’infrastructures sportives, culturelles et spirituelles. Pour les déplacements : aucune voiture mais des vélos et des bateaux électriques, les livraisons seront effectuées par drones.
Une ville autosuffisante
Le projet doit permettre aux habitants d’être autosuffisants en eau, nourriture et électricité grâce à la collecte de l’eau de pluie, la désalinisation et une agriculture communautaire.
Des cages fixées sous les plateformes permettront l’élevage d’algues et de coquillages et l’électricité sera obtenue grâce à des panneaux solaires installés sur les toits des bâtiments.
Quant aux déchets, ils seront transportés vers des centres de tri par des tubes pneumatiques.

Les cages sous les plateformes doivent permettre aux habitants de se nourrir d'algues et de coquillages. © BIG-Bjarke Ingels Group
Pas une utopie
La ville flottante destinée aux réfugiés climatiques permettra de répondre à la menace de la montée des eaux. Selon l’architecte Bjarke Ingles : « 9 des 10 plus grandes villes du monde seront exposées à la hausse du niveau de la mer d'ici 2050 ».
Oceanix est conçue pour les régions tropicales et subtropicales les plus vulnérables et sera résistante aux tempêtes.
En cas de catastrophe naturelle, amarrée à moins de 2 km des côtes, elle pourra être démontée et remorquée vers un autre endroit.

Il n'y aura aucune voiture à Oceanix, les déplacements se feront par vélos et bateaux électriques. © BIG-Bjarke Ingels Group
Bien que le projet puisse paraître utopique, Marc Collins Chen, le directeur général d’Oceanix, a assuré à la BBC qu’il était réalisable : « Il existe des milliers de maisons de ce type aux Pays-Bas et dans d’autres communautés du monde. C’est maintenant une question d’échelle, de création de systèmes et de communautés intégrés. »
Selon Reuters, un prototype ouvert au public sera construit dans les prochains mois et amarré à côté du siège des Nations Unies, à New York. Un premier pas pour passer de la fiction à la réalité.