Avec des ventes au détail en hausse de 11 % sur un an et des ventes en bloc stables, l'oxygène revient sur le marché immobilier neuf de l'ex-Languedoc-Roussillon. Toutefois, le moteur a des ratés. « La fin du Pinel a dopé les réservations d'investisseurs notamment à Béziers. Mais notre territoire n'est pas épargné par la double crise de l'offre et de la demande », alerte Thierry Iacazio, président de la FPI Occitanie Méditerranée (OM), lors d'un point presse le 6 mars. L'année 2024 enregistre seulement 2 759 mises en vente : une chute de 19 % sur un an et de 46 % depuis 2022. Contrairement à Nîmes et à Perpignan où l'activité dégringole, le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole (3M) affiche un rebond des ventes (+ 18 %). « Elles restent néanmoins inférieures de 41 % à celles de 2022 si bien que la locomotive régionale ne représente plus que 37 % des ventes, contre 50 % auparavant », constate le président.
Densification et revitalisation. Les prix (4 650 €/m2 en moyenne) reculent de 6,8 % en région. Et le ciel s'obscurcit entre les retraits croissants d'opérations, une offre en berne (- 20 %) et un stock « dur » qui grimpe à 8 % (3 % l'an dernier). « Pour reconstituer l'offre, la solution passe par une incitation fiscale aux maires bâtisseurs et une simplification des procédures d'instruction des autorisations d'urbanisme », plaide Thierry Iacazio. Par ailleurs, la FPI OM a planché pendant deux mois pour contribuer à l'enquête publique du PLUi-Climat de 3M. Parmi ses propositions : densification le long des axes de transport, revitalisation de zones obsolètes par une mixité fonctionnelle et révision des opérations d'aménagement et de programmation.
