Les acteurs de l'architecture néo-aquitains (1) ont signé mi- juillet un manifeste pour la réhabilitation. Selon ce texte, élaboré par le conseil régional de l'ordre des architectes (Croa), elle constitue un « levier face à la résilience de nos territoires ainsi qu'une solution à la production de logements ». Elle doit être reconnue « comme acte architectural d'intérêt public ».
Faire prévaloir une approche globale
Pour Virginie Gravière, la présidente de l'ordre, « le sujet n'est pas nouveau, mais nous voulons que la réhabilitation soit reconnue et encadrée d'un point de vue législatif ». Pour le manifeste, elle est « trop souvent cantonnée à un défi technique […]. Si la performance énergétique, la mise aux normes et la solidité structurelle sont essentielles, elles ne suffisent pas à garantir une réhabilitation réussie. Une approche globale doit prévaloir, intégrant la dimension d'usages, historique, culturelle, environnementale et sociale des bâtiments ». Et il s'agit d'une solution concrète, d'autant que « la ville de 2050 est d'ores et déjà construite », souligne Virginie Gravière.
Fabien Ansel, directeur de l'Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux - et signataire -, se montre confiant pour l'avenir : « Nous sentons une montée en puissance sur cette thématique au sein de la nouvelle génération. Les jeunes veulent être des artisans architectes. » Le Croa va inviter les autres acteurs de la construction - promoteurs, entreprises, paysagistes, urbanistes… - à intégrer la démarche, à l'occasion de sa biennale qui se tiendra du 9 au 11 octobre à Oloron Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques.
(1) Avec l'Union régionale des CAUE, les maisons de l'architecture, l'Ecole d'architecture et de paysage de Bordeaux ainsi que les syndicats SA et Unsfa.