Au lendemain de la confirmation par la justice administrative de la légalité de ce projet controversé, le chef du gouvernement a répété mardi 15 novembre que cette décision "conforte la détermination du gouvernement à (le) mettre en oeuvre". "L'Etat va donc poursuivre ses préparatifs de reprise des travaux afin que ceux-ci interviennent dès que possible", a-t-il poursuivi, en appelant "les personnes qui occupent illégalement l'emprise" de l'aéroport à "partir."
Interpellé sur le déroulé précis des opérations, à la fois sur l'évacuation de la zone d'aménagement différé (ZAD) et le lancement des travaux, Manuel Valls a cependant refusé de fournir des détails. "Je ne savais pas qu'il fallait à l'Assemblée nationale indiquer le début des travaux ou l'intervention des forces de l'ordre", a rétorqué le Premier minitre. "Vous permettrez encore, avec l'idée que je me fais de l'autorité, de garder cela pour nous", a-t-il renchéri.
Nidification en mars
Des contraintes de calendrier pèsent pourtant sur le chantier dont une partie préalable doit être réalisée avant le 10 mars, date à partir de laquelle on entre dans la période de nidification des oiseaux et de reproduction de certaines espèces protégées.
"Quant à ceux qui seraient tentés de s'opposer au projet par la force, par la violence - c'est bien la menace qui est brandie - ils doivent savoir que non seulement de tels actes sont passibles de poursuites en justice mais ils trouveront la détermination de l'Etat", a encore martelé Manuel Valls, en estimant que "le peuple a parlé, la justice aussi, l'Etat de droit également".