Reconnaissant «l’essor considérable de la profession d’urbaniste ces trente dernières années», le CNJU déplore en parallèle une insuffisante reconnaissance et structuration de la profession.
S’appuyant sur le rapport du sénateur Pierre Jarlier (*) remis en juillet 2012, le CNJU propose dans ce document de «renforcer la cohérence et la visibilité des formations supérieurs en urbanisme, de fédérer les 20 000 urbanistes de France, et d’organiser la maîtrise d’ouvrage publique de l’urbanisme».
Réorganisation de l’offre de formation, suivi de l’insertion professionnelle des jeunes devraient ainsi aider les 1000 diplômés chaque année, au sein d’instituts d’urbanisme ou de l’enseignement supérieur.
Plus de qualifications et l'accès rétabli au statut d'ingénieur territorial
En ce qui concerne la fédération de la profession, le CNJU propose d’ouvrir plus largement la qualification de l’OPQU (organisme créé en 1998, mais qui n’a certifié en 2012 que 657 urbanistes...), de constituer un syndicat professionnel et de poursuivre l’encadrement professionnel à l’échelle européenne, en liaison avec le Conseil européen des urbanistes (ECTP-CEU).
Pour le dernier point, concernant la maîtrise d’ouvrage publique, le principal champ de bataille reste le rétablissement de l’accès des urbanistes diplômés au concours d’ingénieur territorial (spécialité «Urbanisme, aménagement et paysages»). Suite à plusieurs décrets, explique le CNJU, cet accès a été considérablement réduit, menant de plus en plus d’urbanistes à exercer en tant que contractuels et à être écartés de fonctions de direction ou d’encadrement au sein des collectivités territoriales.