Nantes : trois ans pour transformer le pont Anne-de-Bretagne

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Une estacade temporaire avec un plateau bois a été mise en place. Elle permettra de réaliser des pieux au droit des piles de l'actuel pont.

Après l'installation des emprises du chantier qui s'est achevée en janvier, GTM Ouest a démarré les travaux du pont Anne-de-Bretagne qui relie l'île de Nantes (Loire-Atlantique) au centre-ville sur 145 m. L'objectif est de transformer radicalement cet ouvrage datant de 1975 pour accueillir, fin 2027, les futures lignes 6 et 7 du tramway, mais aussi deux voies automobiles, deux pistes cyclables, de larges espaces pour les piétons et de la végétation.

Le groupement de conception-réalisation conduit par GTM Ouest (1) prévoit de tripler la largeur du pont en construisant un second ouvrage d'art aux côtés de l'ancien qui sera abaissé d'environ 60 cm. La pente passera de 6 à 4 % afin de respecter les règles d'accessibilité. Sa largeur atteindra, elle, 53 m en moyenne (48 m au sud et 61 m au nord), contre 18 m aujourd'hui. « Nous voulons créer une place publique sur l'eau. Ce sera le pont le plus large d'Europe », affirme Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole à la stratégie des mobilités.

Belvédère. Céline Villalon, directrice du développement commercial chez GTM Ouest, a rappelé les grandes étapes du chantier avec « trois phases spectaculaires : la réalisation prochaine des pieux, l'arrivée et la pose de la charpente métallique [dont la construction démarre à Montfalcone, près de Venise (Italie), NDLR] et, enfin, l'abaissement de l'ouvrage existant à partir de septembre 2026 ». A cette date, le nouvel ouvrage (côté ouest) pourra être mis en service avec, d'est en ouest : deux lignes de tram (6,90 m de large) avec deux zones refuges de 2 m chacune, la voirie véhicules (6 m), une piste cyclable (2,50 m), un jardin linéaire (5,50 m) et un belvédère en bois de 9,40 m. Le pont existant transformé accueillera pour sa part une piste cyclable double (4 m) et une esplanade de 14 m de large dédiée aux piétons.

Pour l'heure, à l'aide d'une grue treillis de 45 m de hauteur et 130 t de capacité, des estacades temporaires avec un plateau bois (réutilisable) sont mises en place, d'abord au sud, puis au nord entre mars et mai. Elles permettront de réaliser des pieux au droit des piles de l'actuel pont.

« Pour éviter des batardeaux, nous allons poser des tubes métalliques de 2,40 m de diamètre sur le rocher, qui se trouve à une profondeur allant de 9 à 23 m, et dans lesquels on viendra forer. Ils serviront ensuite de coffrage aux futurs pieux et seront remplis de 80 m3 de béton », explique Olivier Fosse, directeur du projet chez GTM Ouest. Quatre pieux, représentant un mois de travail chacun, sont nécessaires pour une pile. Suivra la construction, de juin à octobre, des appuis en béton pour accueillir la charpente métallique qui viendra d'Italie par la mer fin 2025.

(1) Avec l'architecte Dietmar Feichtinger, Dodin Campenon-Bernard (génie civil), Cimolai (construction métallique), Paume (urbaniste) et les BET SCE et SBP (structure).

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