Le dernier conseil communautaire de Nantes Métropole a adopté un grand nombre de dossiers, dont plusieurs particulièrement importants en termes de programmation d'investissements. Mais d'abord, le président de Nantes Métropole, Jean-Marc Ayrault, est monté au créneau pour expliquer la révision à la baisse de la programmation pluriannuelle de l'action communautaire réduite d'ici à 2007, de 1,3 milliard d'euros à 980 millions : « Dans un contexte de baisse des dotations de l'Etat, notamment la DGF, nous allons conserver nos objectifs stratégiques. On empruntera davantage, on étalera les dépenses dans le temps, mais nous avons fait le pari de la croissance. Le PLH prévoit 4 000 logements par an, dont 950 logements neufs et 850 réhabilitations dans le secteur social, alors que les crédits d'Etat, hors GPV qui sont du ressort de l'Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), ont été réduits de 40 % pour la région. Cela représente un triplement de notre effort financier pour les logements sociaux neufs », précise le président.
« Les machines de l'île »
Autre gros domaine, l'assainissement. Le nouveau programme Neptune-III, contrat d'agglomération passé entre la communauté urbaine et l'Agence de l'eau Loire-Bretagne (180 millions investis en dix ans), prévoit d'investir 68 millions d'euros pour protéger et restaurer les milieux aquatiques. « En pratique, il faudra réaliser une prise d'eau de secours dans l'Erdre (actuellement, toute l'eau potable est puisée dans la Loire), et diminuer les rejets polluants dans cette rivière », explique Françoise Verchère, vice-présidente de Nantes Métropole chargée de l'assainissement. Elle précise : « Sont prévus des bassins de stockage et des travaux de conformité sur les branchements d'eaux usées individuels et collectifs, c'est une politique de fourmi, systématique, qui permettra de réaliser de vrais progrès pour la qualité des eaux. »
Autre dossier acté, celui du développement touristique. L'île de Nantes accueillera un projet nommé « les machines de l'Ile », dont le principe consiste à investir les anciennes halles d'Alstom, où seront installés des ateliers de création « continue », à savoir la fabrique des machines de spectacle élaborées par François Delarozière. Les premières machines s'implanteront dans l'ouest de l'île, face au centre-ville. Un projet de 7,7 millions d'euros, dont la première réalisation sera un éléphant géant. L'Ecole d'architecture y investit également dans les ateliers et lieux d'expositions type « work shop » dans les anciennes halles, en attendant que ses nouveaux locaux sortent de terre.
Petit problème au Tripode, pierre angulaire de la recomposition de ce secteur central de l'île de Nantes : un avenant de 1,560 million d'euros a été signé dans le lot de désamiantage-démolition avec le groupement d'entreprises mené par Occamat : « En démolissant, on a trouvé de l'amiante, que les études et sondages n'avaient pas révélé, dans les couches de matériaux de construction », précise un élu communautaire. L'enveloppe de démolition de cet ancien immeuble des affaires étrangères passe ainsi la barre des 7 millions d'euros.
Enfin, pour renforcer la position du tourisme « d'affaires » à Nantes, l'accueil va être repensé : implantation d'un hôtel 4 étoiles, extension de la Cité des congrès et, pourquoi pas, un casino sont, à moyen terme, les projets structurants pour s'ouvrir à une clientèle internationale.
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Le Tripode, qui sera démoli à la fin de l'année, est la pierre angulaire du renouveau de ce secteur de l'île de Nantes.