« Après avoir longtemps mis l'accent sur les quartiers périphériques, nous allons donner la priorité au centre pour les huit années à venir. » Georges Frêche, maire de Montpellier, a levé un coin du voile sur le nouveau projet urbain de la ville à l'occasion d'une table ronde organisée le 10 septembre par « Le Moniteur », en présence d'une centaine de décideurs locaux.
Baptisée « Montpellier Grand Coeur 2002-2010 », l'opération vise à ramener des résidents dans un centre qui rassemble 71 000 habitants. « L'agglomération a besoin d'un centre fort, pour contenir l'étalement urbain et préserver l'environnement », analyse Georges Frêche. Une mission centre-ville sera mise en place pour mener les études nécessaires et piloter les projets d'aménagement, dont la réalisation sera confiée à la Serm. Celle-ci devra acquérir et remettre sur le marché, après restructuration, des espaces et des locaux pouvant accueillir logements, commerces ou activités tertiaires.
Pour faciliter cette reconquête, le maire de Montpellier n'exclut pas de remettre en cause le plafond local de densité (PLD), qui freine la construction de logements en centre-ville. Plusieurs procédures spécifiques accompagneront cette politique : la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre historique, dont l'étude a été confiée à Alexandre Mélissinos, le lancement de trois nouvelles OPAH et l'aménagement de deux nouvelles ZAC : la Saint-Charles, dont les travaux débuteront en novembre, et le Nouveau Saint-Roch, dont l'architecte en chef sera désigné début 2003.
PHOTO : De gauche à droite : Gérard Maurice (FRTP), Daniel Robequain (directeur des services techniques de la ville de Montpellier), Michel Guibal (adjoint à l'urbanisme de Montpellier), Jean-Marc Matalon («Le Moniteur»), Georges Frêche (maire de Montpellier), Robert Fongaro (FRB) et Jean Lelong («Le Moniteur»).
