L'objectif de passer sous la barre des 5 000 morts sur les routes, manqué en 2004, semble à portée de main pour 2005. Même si l'objectif n'est pas strictement rempli, l'année 2005 est de toute façon un très bon cru pour la sécurité routière, avec le meilleur chiffre depuis 1953, où il y avait environ six fois moins de trafic. Les chiffres provisoires de décembre, et le bilan de toute l'année 2005, ne seront communiqués qu'aux environs du 8 janvier. Mais la tendance s'annonce d'ores et déjà favorable pour remplir l'objectif affiché. De janvier à fin novembre, selon les chiffres provisoires, il y a eu 4 550 tués, soit une baisse de 5,1% par rapport à la même période en 2004, qui s'était soldée par un nombre total de morts de 5 232 (chiffres définitifs publiés en mai). En décembre 2004, il y avait eu 440 décès.
La baisse annuelle moyenne de 2,3% observée de 1974 à 2001 s'est accélérée, passant à 12% en moyenne depuis 2002, année où Jacques Chirac a érigé la sécurité routière au rang des priorités nationales. Dans ces bons résultats, les experts de la sécurité routière voient d'abord un "effet radar": la peur du gendarme a conduit les automobilistes à réduire leurs vitesses. Avec 1 000 radars installés en cette fin d'année 2005 (700 fixes et 300 mobiles) et les 500 prévus en 2006, la politique de répression ne se relâche pas. Les contrôles d'alcoolémie sont également en hausse.
La législation a aussi constamment évolué dans un sens plus contraignant: retrait de points accru pour les délits de très grande vitesse, fin du permis blanc...
Il reste cependant trois gros points noirs, sur lesquels le gouvernement devrait axer sa politique au cours de l'année 2006: les trajets de proximité, les deux-roues motorisés et les 18-24 ans.
