Malmenés par la crise, les architectes restent néanmoins optimistes

L'Observatoire de la profession fait ressortir le moral d'acier d'une profession jugée passionnante par ses membres, pourtant peu épargnés par la conjoncture économique.

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Evolution du revenu net retiré de l’activité d’architecture

Rien ne semble pouvoir atteindre leur foi dans le métier. Le nombre de commandes stagne, le chiffre d'affaires et le revenu net sont en baisse… Et, malgré cela, 67% des architectes sont optimistes sur l'évolution de leur activité. Surprenant. Certes, ce constat s'appuie sur des moyennes nationales mais les architectes le confirment largement : « 73% d'entre eux sont satisfaits de leur situation professionnelle. » C'est ce qui ressort de l'étude réalisée en août 2011 par l'institut de sondage Ifop (*) à la demande du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa). Cette troisième vague de résultats témoigne de la passion de l'homme de l'art pour un métier - créer le cadre de vie - et une cause - l'intérêt public -, qui semble le porter au-dessus de la mêlée des autres acteurs de la construction. Un bémol pourtant : la profession vieillit constamment depuis 2008 (année de lancement de l'Observatoire) et affiche 20 ans d'ancienneté moyenne d'exercice (contre 19 en 2008).

La maison individuelle en tête

Autre constat : les particuliers figurent en tête des donneurs d'ordre pour lesquels les architectes ont le plus travaillé en 2010 (58% des citations, en hausse de 4 points sur 2008), tandis que les sollicitations de l'Etat et les collectivités locales s'effondrent (40% des citations) tout en devançant cependant les promoteurs ou les aménageurs privés (34% des réponses). La maison individuelle occupe la première place des activités qui ont le plus occupé les architectes en 2010 (54% des réponses, les interviewés ayant pu donner, là aussi, trois réponses) et semble confirmer l'intérêt des particuliers pour l'architecture, devant le logement collectif (42%) et les équipements publics (27%). Du côté des agences, le nombre moyen de salariés revient à 1,7 comme en 2009, juste après le début de la crise, contre 2 en 2008. Premières victimes de cette crise, les architectes salariés changent de statut, s'installent et grossissent le nombre d'agences sans salarié (+9 points à 59%).

Résultats complets du sondage à télécharger au format PDF ci-dessous…

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