Le conseil des ministres italien a approuvé jeudi 16 septembre le projet de loi visant à mettre en oeuvre l'accord conclu entre la France et l'Italie en février 2015 visant à percer un tunnel transfrontalier long de 57,5 km, selon un communiqué. Le gouvernement a également indiqué avoir approuvé le règlement des futurs contrats qui verra les normes anti-mafia, en vigueur en Italie pour tous les contrats publics, s'appliquer aux travaux de cette liaison ferroviaire.
Ces normes très strictes visent à empêcher toute main-mise de la criminalité organisée de type mafieux sur les appels d'offres et s'appliqueront aux contrats conclus par la société italo-française Telt, Tunnel Euralpin Lyon-Turin, maître d'oeuvre des travaux. Elles s'appliqueront aussi à tous les appels d'offres secondaires conclus par des sociétés sous contrat avec la Telt.
Son coût total, estimé à quelque 8,4 milliards d'euros, sera partagé par l'Union européenne, à hauteur de 40%, et par les deux pays. La clé de répartition de ces 60% restants s'établira à 42,1% pour la France et 57,9% pour l'Italie.
L'accord initial sur la construction de cette ligne ferroviaire à grande vitesse, combinant fret et trafic de voyageurs, remonte à 2001. Les travaux doivent débuter l'an prochain et la LGV entrer en service à l'horizon 2030.
Le projet se heurte cependant à l'hostilité des écologistes français et surtout italiens, qui le considèrent comme trop onéreux et nuisible à l'environnement.