Ayant pour objectif de choisir le titulaire d’ici la fin de l’année, Réseau Ferré de France vient d’adresser aux trois groupements candidats constitués autour de Bouygues, Eiffage et Vinci, les documents leur permettant de remettre une offre finale pour le projet de réalisation en partenariat public-privé des 80 km de ligne nouvelle entre Nîmes et Montpellier.
La troisième ligne à grande vitesse réalisée en partenariat public-privé
Ayant remis leurs offres initiales le 5 mai 2010, les trois candidats, Bouygues TP, Eiffage et Vinci Concessions avaient été admis à participer au dialogue compétitif conduit par Réseau Ferré de France. Une lettre d’invitation à remettre les offres finales vient de leur être adressée et comporte en particulier les précisions nécessaires pour la remise de leur meilleure offre pour la mi-octobre.
Le candidat retenu à l’issue de la procédure se verra confier la construction et la maintenance de la ligne nouvelle pendant la durée du contrat, en contrepartie de financements publics et de loyers versés par RFF. L’organisation des circulations restera sous la responsabilité de RFF.
La première ligne à grande vitesse mixte de France
Conçue à la fois pour accueillir les circulations de trains de voyageurs et de marchandises, le contournement de Nîmes et de Montpellier s'inscrit dans le prolongement de la ligne à grande vitesse Méditerranée, et constitue la première phase de la réalisation de la ligne à grande vitesse mixte fret et voyageurs entre Nîmes et Perpignan.
D’une longueur de 80 km, ce projet comprend à la fois, la réalisation d’une section de 60 km de ligne à grande vitesse entre Manduel (à l’est de Nîmes) et Lattes (à l’ouest de Montpellier), 10 km de liaison sur la rive droite du Rhône et 10 km de raccordements vers Jonquières, Lattes et Manduel.
Deux gares nouvelles pour la desserte des deux agglomérations accompagnent désormais le projet : à Manduel, pour Nîmes et dans le secteur Odysseum, pour Montpellier.
Ouverture sur l'Europe
Ce projet emblématique du Grenelle de l’Environnement, permettra à l’horizon 2016, d’accroître l’attractivité du transport de voyageurs à grande vitesse vers le sud de la France et l’Europe mais également de libérer des sillons pour augmenter significativement l’offre des trains régionaux en Languedoc-Roussillon. Ainsi dans sa forme finale, ce projet va permettre de mettre Paris et Montpellier à 3 heures l’une de l’autre, d’augmenter les circulations TER entre Nîmes et Sète et d’éloigner les trains de fret
des centres villes.
Ce maillon supplémentaire favorisera d’autre part le développement du corridor de fret européen entre Valence et Budapest.
Des liaisons pourront ainsi s’ouvrir vers le réseau ibérique, grâce à la concession franco-espagnole Perpignan-Figueras, mise en service fin 2010, et sur l’axe Barcelone –Gênes.