Comment les achats responsables s’accommodent-ils de la crise??
Une plus forte maturité des politiques d’achats responsables apparaît clairement. La démarche s’est concrétisée?: nous ne sommes plus dans les annonces, mais dans la mise en œuvre, avec des objectifs de plus en plus précis et réalistes. Les objectifs sociaux, en particulier l’insertion, ont progressé de plus de sept points en un an. Ils ne sont plus le parent pauvre du développement durable. A l’inverse, la vision à court terme progresse aussi avec une pression forte sur les prix et un rétrécissement des panels fournisseurs. Mais les acheteurs recherchent aussi les PME pour trouver plus d’innovation. Ces contradictions progressent de concert.
Les parties prenantes sont beaucoup plus impliquées. Dans les entreprises comme dans les entités publiques, la démarche achats responsables est davantage diffusée, avec une meilleure définition du porteur de cette politique. En externe, c’est devenu un caractère différenciant d’une offre. Les acteurs recherchent aussi maintenant un impact positif sur leur écosystème et sur l’emploi local.
L’estimation du coût global et l’efficacité économique à long terme restent compliquées à déterminer car les acheteurs manquent de méthodologie. Les relations avec les PME sont encore très hésitantes. Les délais de paiement restent problématiques. 38?% des sondés paient encore leurs fournisseurs à 45/60?jours, 17?% seulement en moins de 30?jours. Les directions achats ne se sentent pas assez soutenues par leur direction générale. Mais l’idée de l’avantage concurrentiel que procure une telle démarche avec un achat au mieux-disant fait peu à peu son chemin et motive ceux qui n’ont pas encore fait le pas.
(1) Enquête réalisée par Opinion Way auprès de 383?responsables achats entre décembre?2012 et janvier?2013.
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