À l’exception des gazons exclusivement décoratifs mais dont les surfaces sont en constante diminution (de plus en plus de pelouses situées dans les parcs et jardins étant désormais ouvertes au public), la plupart des autres supportent une fréquentation intensive, notamment sur les installations sportives. Cette sur-utilisation entraîne, pour leurs gestionnaires, une attention toute particulière s’ils veulent les garder en bon état et ne pas voir leur gazon péricliter, souvent de manière irrémédiable. Principal phénomène observé : un compactage excessif sur les 5 ou 6 premiers centimètres du sol et dont les effets sont la plupart du temps rédibitoires si rien n’est fait. La circulation de l’air et de l’eau se trouve rapidement altérée, les racines ne s’enfoncent plus dans la profondeur du sol, la résistance du gazon aux arrachages s’amoindrit et la pénétration des éléments fertilisants devient de plus en plus difficile.
Des interventions régulières.
Pour éviter de tels désagréments, une seule solution : pratiquer ce que l’on appelle des « opérations mécaniques », indispensables pour la pérennité de la pelouse et pour lui apporter les conditions nécessaires à la satisfaction de ses utilisateurs, qu’il s’agisse du grand public dans les parcs et jardins ou des sportifs sur les stades. Attention cependant : ne pas céder à la tentation d’exécuter ces interventions une fois les désordres décelés. Selon le vieil adage voulant qu’« il vaut mieux prévenir que guérir », on ne saurait que trop conseiller aux gestionnaires de pratiquer ces opérations, certes de façon légère, mais lorsque la pelouse est en bon état, ceci afin d’éviter des interventions beaucoup plus lourdes par la suite. Chaque opération - et notamment celles sur lesquelles vous trouverez les informations nécessaires dans les encadrés ci-contre - fait partie d’un ensemble cohérent d’opérations qui dépendent les unes des autres. Elles doivent être menées avec régularité sur l’ensemble de l’année afin de mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un gazon qui soit résistant sans pour autant perdre au niveau de son « allure » esthétique (couleur, densité…).
Des appareils en ordre de marche.
Pour effectuer ces opérations, paysagistes, services des sports et services espaces verts disposent aujourd’hui de matériels spécifiques de plus en plus performants et spécialement adaptés à ces tâches. On ne saurait que trop insister à ce sujet, en recommandant aux gestionnaires de n’utiliser que des appareils qui soient en parfait ordre de marche, par conséquent révisés de façon régulière. Au-delà de ces interventions, de la nécessité de les mettre en place et des résultats obtenus, il est néanmoins indispensable d’avoir toujours bien présent à l’esprit qu’une pelouse, quelque soit sa destination, mais surtout dans le cas d’une surface à destination sportive, possède ses propres limites. Il faut en effet bien avoir à l’esprit que l’ensemble de ces opérations mécaniques, disponibles à ce jour, ne sauront jamais réparer les dommages, souvent irrémédiables, causés par une utilisation trop intensive, qui plus est lorsqu’on se trouve en période défavorable (dégel, pluie intense…).
