Les nouveaux ministres italiens relancent la ligne Turin-Lyon et le pont de Messine

La ligne ferroviaire à grande vitesse Turin-Lyon et le pont sur le détroit de Messine, permettant de relier la Sicile à l'Italie continentale, seront réalisés. Deux ministres du nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi l'ont assuré vendredi dans la presse italienne.

"Donner un coup d'accélérateur au Turin-Lyon ? Oui, je me chargerai de ce projet", a affirmé le ministre de l'Industrie, Claudio Scajola, dans un entretien à la Stampa. Le projet de la ligne Lyon-Turin, prévu par un traité signé en 2001 entre la France et l'Italie, est bloqué côté italien par une forte opposition locale qui a manifesté en masse contre sa réalisation en 2005. "Il n'est pas pensable de ne pas la réaliser. Il faut donner la parole aux opposants, les informer mais ensuite les politiques doivent décider et aller de l'avant", a pour sa part déclaré le ministre des Transports, Altero Matteoli, dans un entretien au quotidien romain Il Messagero.

M. Matteoli a aussi confirmé l'engagement de Silvio Berlusconi de réaliser le pont sur le détroit de Messine, relancé par son précédent gouvernement en 2001 et annulé par Romano Prodi en 2006. "C'est une promesse électorale, elle sera honorée. Mais elle n'aurait pas de sens sans les infrastructures nécessaires à la Sicile, sur lesquelles il faut travailler. La ligne grande vitesse ne peut se limiter qu'au nord et s'arrêter à Naples", a ajouté le nouveau ministre des Transports. Le projet de pont mixte rail-route sur le détroit de Messine est un ouvrage pharaonique estimé 6 milliards d'euros, 3 690 mètres de long, qui serait 64 mètres au-dessus de la mer.

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