Le 17 juin, le collectif national des jeunes urbanistes (CNJU) a présenté un sondage sur l'insertion professionnelle des jeunes urbanistes. 800 diplômés ont été interrogés courant 2010, issus des promotions 2008 et 2009 des 18 instituts d'urbanisme et formations supérieures en aménagement du territoire.
Le premier constat est que la crise économique n'a quasiment pas affecté le marché du travail, puisque 70,3 % des diplômés sondés ont trouvé un travail dans le secteur de l'urbanisme, en moins de trois mois pour les deux tiers d'entre eux. Un quart a été embauché à l'issue du stage de fin d'études.
Où travaillent les jeunes urbanistes ? Principalement dans les collectivités territoriales (33 %) et dans les bureaux d'études (31 %). Majoritairement, ils obtiennent le statut de cadre, et sont analystes et coordonnateurs de projets. Seulement 22 % d'entre eux travaillent dans la conception urbaine.
Un salaire moyen à 1500 - 1800 euros net par mois
Si ces points semblent indiquer que le marché du travail sourit aux jeunes urbanistes, certains résultats montrent que la situation n'est pas si idyllique.
En effet, 57,6 % des embauchés l'ont été en contrat à durée déterminée (surtout en collectivités territoriales), 35,1 % en contrat à durée indéterminée (plutôt dans le privé). La rémunération peut également sembler décevante au vu de la qualité des diplômes demandés : la plupart des salaires se situent dans la tranche 1500-1800 euros net par mois, soit en moyenne 300 euros de moins que les ingénieurs débutants. Il est également à noter que les diplômés d'universités sont moins bien payés. Enfin, malgré le fait que 61 % des jeunes urbanistes soient des femmes, elles sont, à compétences égales, un peu moins bien payées que les hommes...
Toutefois, le métier d'urbaniste attire toujours beaucoup de jeunes, et la plupart des diplômés sont fiers de l'exercer.