61% des 2 543 personnes interrogées par l’IFOP à la demande de l’Ordre des architectes*, en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et en Grande Bretagne, sont d’accord pour affirmer que « Le travail de l’architecte est le plus souvent un passage obligé qui est coûteux et dont on aimerait bien se passer » (Extrait de l’étude réalisée du 7 au 10 mars 2011). Ce taux grimpe à 71% pour les Français seuls. Et cela très loin devant les Espagnols (44%), ou les Britanniques (52%). Les sondés estiment aussi à 80% que « le travail des architectes est la plupart du temps utile parce qu’il permet une construction de qualité, harmonieuse et respectueuse des paysages ». Là aussi, les Français se démarquent en affichant seulement 74% de réponses affirmatives. L’utilité du travail de l’architecte apparaît moins convaincante aux yeux des Français qu’à ceux de leurs voisins européens. Un constat qui pourrait s’expliquer, selon l’Ordre, par le recours obligatoire, ou non, à l’architecte, selon les pays concernés par ce sondage.
La performance énergétique prioritaire
Et lorsque que l’on interroge ces mêmes personnes sur les pistes d’amélioration du travail de l’architecte, les Français se distinguent toujours. S’ils estiment, parmi les quatre propositions qui leur sont faites, que « Mieux tenir compte des nouvelles exigences écologiques (isolation, économies d’énergie…) » est la piste prioritaire à 43% des réponses, leurs voisins européens se situent tous nettement plus affirmatifs : 49% pour les Britanniques et les Allemands, 58% pour les Espagnols et 61% pour les Italiens. Arrive en deuxième position des pistes d’amélioration : « Mieux tenir compte des modes de vie des habitants dans la conception du logement (surface modulables, etc.) » pour 23% Français (respectivement 14, 16,11 et 13% pour les quatre autres nationalités), tandis que c’est « Concevoir des logements moins chers » qui prévaut à cette deuxième place pour tous les autres sondés. Enfin, « Diversifier davantage les logements afin de permettre à chacun d’avoir un logement individualisé, et non pas standardisé » apparait dans cette étude comme étant moins prioritaire pour tous les sondés (14% en moyenne).