« Je remercie le gouvernement et le ministre d’avoir lancé un troisième appel à projets pour les transports en commun en site propre », a introduit le sénateur-maire PS de Strasbourg, Roland Ries, le 16 janvier, lors de la présentation des vœux du Groupement des autorités responsables de transport (Gart). Le président de l’association d’élus peut d’autant plus le remercier que l’enveloppe consacrée, 450 millions d’euros, était le montant que le Gart réclamait. L’année commence donc bien.
Roland Ries a aussi rappelé les bons chiffres de fréquentation des transports publics (+ 4,6% en 2012 après +5,3% en 2011) avant d’aborder les sujets qui fâchent : « Le versement transport a été menacé par le pacte de compétitivité du gouvernement, a-t-il regretté. Mais la mobilisation de l’ensemble du secteur a permis d’éviter de supprimer un outil nécessaire au financement d’infrastructures performantes. Nous n’acceptons aucune remise en cause du versement transport. »
« Tous les espoirs sont permis »
Le président du Gart regrette aussi les incertitudes entourant le Grand Paris, l’augmentation de la TVA pour les transports publics, ou le fait que le fonds d’épargne de 20 milliards d’euros centralisé auprès de la Caisse des Dépôts ne concerne que le ferroviaire et non les TCSP ou les plateformes multimodales. « Mais tous les espoirs sont permis », a conclu Roland Ries. Frédéric Cuvillier, prenant le relai, s’est attaché à rassurer le maire de Strasbourg : « Nous attendons du Gart qu’il participe à l’enrichissement du texte sur la décentralisation, a-t-il assuré. Le contexte budgétaire nous contraint, mais il faut savoir mobiliser les moyens nécessaires pour mener une vraie politique des transports et de la mobilité. Si la priorité du gouvernement est aux transports du quotidien, il faut aussi que la fracture territoriale soit progressivement gommée.» Le ministre délégué chargé des Transports a ensuite évoqué la réforme ferroviaire, la mise en place d’un gestionnaire d’infrastructures intégré et les décisions du Comité stratégique pour la filière ferroviaire. Et de conclure : « Il faut que les transports soient un des vecteurs de la croissance ».